Au cinquième jour du ratissage dans l'Akfadou, les troupes de l'ANP maintiennent la pression sur le groupe terroriste encerclé depuis lundi dernier. Après les frappes aériennes et les tirs à la roquette, les forces de l'armée ont entamé, jeudi dernier, la traque terrestre. L'opération, menée en plusieurs étapes, a été à maintes reprises retardée par des champs minés qui servent de cordon de sécurité aux terroristes. Il n'en demeure pas moins que le pilonnage intensif de l'aviation militaire aurait permis de détruire plusieurs abris, notamment du côté d'Adekar. Région essentiellement montagneuse et fortement boisée, le périmètre ciblé par l'offensive de l'ANP sert de lieu de repli, mais aussi de transit vers d'autres maquis limitrophes. Ce mouvement de l'armée vers l'Akfadou, soupçonné d'abriter le nouveau quartier général du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), aurait pour objectif de couper les axes de passage vers la zone II et par ricochet, réduire les capacités de nuisance des hommes de Hattab. Il s'agirait également de torpiller une éventuelle reconstitution du groupe de Tamgout qui avait fait parler la poudre en Kabylie de 1993 à 1996. Des informations non confirmées font état d'un congrès régional des groupes armés qui activent sous le commandement de Hassan Hattab, dans ces maquis où pullulent les casemates datant de la guerre de Libération nationale. A. T.