Réunie jeudi dernier en assemblée générale, la coordination intersyndicale de l'éducation a décidé d'appeler à une grève nationale de quatre jours à partir de la mi-avril. “Nous dénonçons le blocage systématique du dialogue social avec les représentants des travailleurs de l'éducation nationale, et nous rejetons les arguments des pouvoirs publics qui refusent toute augmentation de salaires”, a déclaré M. Osmane, secrétaire général du conseil des lycées d'Alger (CLA). Il a expliqué que les quatre jours de grève seront ponctués par un rassemblement national des syndicalistes devant le siège du ministère de l'éducation nationale à El-Mouradia. Il a en outre dénoncé les pressions exercées par le ministère de l'éducation nationale. “Nous refusons les multiples formes de pression et de répression des pouvoirs publics, notamment de la tutelle à l'encontre des représentants élus et des organisations membres de la coordination intersyndicale qui ont toujours privilégié le dialogue et la concertation”, s'indigne le responsable du CLA. Cependant, la coordination intersyndicale invite les syndicats à une campagne nationale pour les libertés syndicales et contre la répression durant le mois de mars. De son côté, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNEPF) a décidé de se retirer de la coordination intersyndicale de l'éducation suite à la menace du département de Benbouzid. “Lors de notre rencontre lundi dernier, les responsables du ministère de l'éducation nationale nous ont menacés d'ester le syndicat de l'UNPEF en justice pour lui retirer l'agrément, si nous poursuivons notre combat avec la coordination intersyndicale”, raconte M. Mohamed Ider, secrétaire général de l'UNPEF. Il précise que la proposition de se retirer de la coordination a été soumise à la base du syndicat, jeudi dernier. “Il y va de l'avenir de notre syndicat, il nous a fallu 16 ans pour le constituer. Nous refusons de perdre notre agrément”, a précisé Ider. Concernant la lutte syndicale pour les revendications socioprofessionnelles, le responsable de l'UNPEF annonce que le syndicat poursuivra son combat. “Jamais nous ne braderons nos revendications socioprofessionnelles, mais nous continuons notre combat en dehors de la coordination intersyndicale”, précise le responsable de UNEPF. Nabila Afroun