Devant les nombreux problèmes rencontrés par les sections syndicales de base, notamment celles dont les unités sont concernées par le programme de privatisation, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, vient d'adresser une circulaire à toutes les fédérations et unions de wilaya leur demandant d'installer des cellules de suivi pour répondre aux interpellations des structures syndicales et pour les assister dans l'application de leurs tâches. Cette circulaire intervient à la suite des nombreuses incohérences et autres dysfonctionnements constatés dans l'application des résolutions du CPE, notamment celles portant sur le dialogue et la communication avec le partenaire social dans le cadre des opérations de partenariat, d'ouverture du capital et de privatisation. De nombreuses sections syndicales ont exprimé, ces derniers mois, leur ras-le-bol face aux blocages qu'elles ont rencontrés lors de l'élaboration de leurs dossiers concernant la formule de reprise de l'entreprise par les salariés (RES). Des rumeurs insistantes ont été également véhiculées faisant état que “les grandes entreprises où celles dépassant plus de 200 travailleurs ne seraient pas concernées par la formule RES”. Ces informations ont été dénoncées, il y a un peu plus de deux mois, par les syndicalistes de Rouiba et à leur tête M. Messaoudi qui a pointé du doigt les responsables des SGP qui, selon lui, seraient à l'origine de ce qu'il a qualifié d'“Ijtihad” des SGP dans l'application des résolutions du CPE. D'autres sections syndicales n'ont pas hésité à dénoncer les mêmes SGP pour avoir “rejeté sans motif leurs dossiers de rachat de leur entreprise”. Ce sont ces problèmes qui ont incité Sidi-Saïd à mettre les choses en place. “Les rapports, qui nous parviennent de la part des sections syndicales, relèvent un désarroi certain quant à l'avenir des travailleurs et leur famille comme il révèle également une absence d'un suivi effectif et efficient de tout ce processus qui est engagé”, souligne le patron de l'UGTA. M. T.