Au cours d'une réunion, tenue le 31 janvier 2003, George Bush avait confié à son allié britannique, Tony Blair, qu'il était déterminé à envahir l'Irak, sans résolution de l'ONU et même si aucune arme de destruction massive n'était trouvée, a rapporté le New York Times d'hier. Citant un mémo britannique, le quotidien new-yorkais affirme que le patron de la Maison-Blanche était certain que la guerre était inévitable et a dévoilé ses intentions à Tony Blair lors d'une rencontre de deux heures dans le bureau ovale. Les informations sur cette rencontre étaient contenues dans le rapport rédigé par le principal conseiller de Tony Blair pour la politique étrangère, David Manning, précise le journal. “Notre stratégie diplomatique a dû se faire autour des planifications militaires” et “le début de la campagne militaire était désormais prévu pour le 10 mars”, écrivait le conseiller du Premier ministre britannique. Cinq jours après la rencontre Bush-Blair, le secrétaire d'Etat, Colin Powell, s'était chargé de présenter des preuves démontrant que l'Irak constituait un danger pour le monde en cachant des armes non conventionnelles devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Dans le mémo de cinq pages de Manning, il est révélé que Bush et Blair avaient constaté, lors de leur rencontre, qu'aucune arme de destruction massive n'avait encore été trouvée en Irak par les inspecteurs de l'ONU. Il est également rapporté que le président américain avait évoqué la possibilité de provoquer une confrontation, en peignant par exemple un avion de surveillance américain aux couleurs des Nations unies ou en assassinant le président irakien Saddam Hussein. K. A.