L'élaboration des textes portant sur la lutte contre la cybercriminalité a été, hier, confiée à un groupe de travail institué au ministère de la justice. Ce groupe de travail dont la présidence a été confiée à Mokhtar Lakhadari, responsable aux affaires pénales au sein de ce ministère, est pluridisciplinaire. Il est, en effet, constitué de représentants du ministère de l'intérieur, des postes et des technologies de l'information et de la communication, de la justice, de la gendarmerie et de la sûreté nationales. Des experts en informatique et en législation y figurent également. Le secrétaire général au ministère de la justice, Dib Abdesslam, qui a procédé à l'installation de ce groupe de travail, a expliqué que cette initiative vise “la mise en place de mécanismes à travers des textes de lois qui permettent la mise en œuvre des règles édictées par le code pénal, en matière de cybercriminalité”. “Ces mécanismes permettront de protéger les données informatiques au niveau national et international, car on a de plus en plus d'engagements internationaux”, explique-t-il. Il notera qu'il “est important d'anticiper sur les choses pour une coopération internationale en la matière”. Au niveau national, le secrétaire général du ministère indiquera qu'il s'agit de “protéger les données informatiques des particuliers ainsi que des entreprises publiques et privées et des institutions de l'Etat sur Internet ou intranet”, mais sans pour autant faire un état de l'ampleur de la cybercriminalité en Algérie. Aussi, et sans donner de date pour la finalisation de sa mission, l'intervenant s'est contenté de demander au groupe de travail de rendre ses conclusions “dans les plus brefs délais”. NADIA MELLAL