Jacques Chirac n'a pas réussi à apaiser immédiatement la vaste fronde sur le contrat-jeunes et ses opposants semblaient, hier, plus déterminés que jamais après avoir rejeté le complexe scénario proposé la veille par le président français. Même si M. Chirac a semblé faire des concessions de fond, des milliers d'étudiants et de lycéens ont rapidement organisé des manifestations spontanées dans tout le pays, une nouvelle fois émaillées d'incidents à Paris. Les syndicats lui ont opposé une fin de non-recevoir en maintenant leur appel à une nouvelle journée d'action le 4 avril. Tous ont à nouveau exigé un retrait pur et simple du contrat première embauche (CPE) et refusé tout “aménagement”. La presse considérait, hier, la prestation télévisée du président français comme un “numéro d'équilibriste” où il s'est livré à un “grand écart” : il a annoncé simultanément la promulgation de la loi instituant le contrat première embauche (CPE) et la modification immédiate de cette loi qui ne sera pas appliquée en l'état.