Une enquête est actuellement menée par le service central de répression du banditisme (SCRB, ex-ONRB) au niveau de certains sites des Douanes algériennes, ainsi qu'au port d'Alger, dans le cadre du démantèlement, récent, d'un réseau versé, entre autres, dans le trafic de véhicules, selon des sources proches de l'enquête. Les enquêteurs veulent, à travers cette enquête, élucider le mystère d'obtention par les membres de ce réseau de documents attestant que des véhicules immatriculées en France ont quitté le territoire national dans le délai d'un mois requis par la réglementation en vigueur. Alors que ces véhicules n'ont pas quitté l'Algérie. Ils ont été dotés de fausses cartes grises et de faux numéros de châssis, ajoutent les mêmes sources qui estiment à “plusieurs dizaines” le nombre de véhicules concernés par cette affaire. Les membres de ce réseau, composé de dix personnes, ont été récemment présentés au procureur de la République près le tribunal de Koléa. Cinq d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et cinq autres mis sous contrôle judiciaire. Ils ont été “filés par les enquêteurs du SCRB durant une année”, selon ces sources qui annoncent que les membres de ce réseau versaient également dans le trafic de faux permis de construire. Ils ont aussi escroqué des entreprises publiques et privées en faisant des achats avec de faux chèques CPA certifiés, de faux bons de commande et de faux registres du commerce. 17 faux chèques libellés aux noms de plusieurs agences du CPA, dont une agence de Blida, de Constantine, d'Oran, de Béjaïa et de Didouche-Mourad, ont été récupérés par les enquêteurs et une somme de près de 1,5 milliard de centimes est inscrite sur l'un de ces chèques, ajoutent ces sources selon lesquelles “des achats se chiffrant à des dizaines de milliards de centimes, dont des achats d'un important lot d'appareils de téléphones portables, ont été effectués avec ces faux chèques certifiés, ces faux bons de commande et ces faux registres du commerce”. Cette enquête suit toujours son cours, ajoutent ces mêmes sources. Il faut noter, par ailleurs, que le SCRB enquête actuellement sur un trou financier de 2 200 milliards de centimes enregistré à l'agence CPA de Koléa. Une enquête qui n'est qu'à son début. Malek T.