Les initiatives politiques et diplomatiques se multiplient pour assainir les relations entre Beyrouth, Damas et les Palestiniens prosyriens, et créer un climat favorable au dialogue interlibanais, qui devait reprendre hier. Les médiations se bousculent à Beyrouth. Celle saoudo-égyptienne s'était concrétisée par la visite en début de semaine d'Ahmad Jibril, chef du FPLP-CG, une organisation palestinienne prosyrienne qui entretient des bases militaires au Liban hors des camps de réfugiés palestiniens. Auparavant, la rencontre entre le président égyptien Hosni Moubarak et le chef de la majorité parlementaire libanaise, Saâd Hariri, a entraîné la reprise d'une médiation du secrétaire général de Haut Conseil libano-syrien, Nasri Khouri, pour préparer l'ordre du jour d'une visite du Premier ministre libanais, Fouad Siniora, à Damas. Jibril, qui a eu des entretiens avec Siniora et Saâd Hariri, s'est dit confiant, en déclarant que “le chemin de Damas” était pavé pour Siniora et que la date de la rencontre ne dépendait plus que du Liban. En ce qui concerne la question de l'armement palestinien au Liban, Jibril a réitéré la nécessité d'établir, au préalable, un climat de confiance. Les Palestiniens réfugiés au Liban déposeront leurs armes dès lors qu'ils seront rassurés et que le dossier de leur sécuritaire ne sera plus un problème, a-t-il dit.