Sur plus de 19 000 pensionnés que compte la CNR de Béchar, 500 retraités n'ont pu empocher leur dû pour une histoire de dossier incomplet. Les responsables de la caisse ont eu recours à cette formule de suspension directe en vue d'assainir et de mettre à jour leurs fichiers. Cette pratique ne plaît pas à tout le monde, en particulier à ceux qui ne se sont pas présentés pour régulariser leur situation administrative.Pour un père de famille, qui ne dispose que de cette unique source de revenu mensuel, le coup est dur et sa progéniture en pâtit. Mais, lorsqu'on sait que des milliers de dinars partent chaque mois vers des destinations inconnues, il faut reconnaître qu'il est grand temps de tirer la sonnette d'alarme et de mettre tout en œuvre pour en dissuader des personnes sans scrupules. La caisse a aussi sa part de responsabilité parce que, quelque part, certains fichiers ne sont pas à jour et les paiements s'effectuent à tort et à travers (pensions et reversions). Parfois, le concerné, mal informé, continue à percevoir des sommes. Si la situation était assainie correctement, ce dernier en serait privé certainement, car le recouvrement, lorsque le sujet est en tort, demeure difficile, parfois impossible, et l'on est obligé de gérer les cas sociaux. Les responsables de la caisse accusent ouvertement les services de la poste pour un défaut d'acheminement du courrier et les convocations adressées aux pensionnés... corroborent parfaitement ces accusations. En effet, à leur verso, la poste “se contente” de mentionner ceci : “Pas de facteur disponible ou pas de boîte aux lettres.” Mais savent-ils que cette négligence prive des familles entières de leur droit ? Pourquoi dans ces cas précis acceptent-ils “d'empocher” la taxe pour finalement culpabiliser ces pensionnés qui ont peiné toute une vie pour plus de décence et plus d'égard. Quand les consciences se réveilleront-elles pour nous dicter les bonnes manières ? En attendant, les retraités battent en retraite à la merci de Dame poste. Alors, on attend la riposte pour assurer un meilleur et bon service. M. E. SAFI