Abdelaziz Bouteflika a préféré calmer les esprits en ne se mêlant pas de la polémique née entre le ministère de la Culture et la wilaya de Constantine, et qui entoure la restauration du mausolée de Massinissa. Seul moment d'exaspération du Président, la présentation de l'étude réalisée et qui préconise 4 tranches pour sa réalisation. “Est-ce que vous allez me ramener aux temps numides ou est-ce qu'on veut juste faire un village ? Je ne veux pas de tranches multiples. Il y a un temps pour commencer et un temps pour finir. Ce projet est depuis 1999 à l'étude. Personne n'est assis dans le fauteuil de l'éternité. Je suis fatigué de venir à chaque fois ici et de voir que rien n'a été fait. Nous n'allons pas faire des choses pharaoniques”, a déclaré, exaspéré, le chef de l'Etat. Il donnera instruction pour que toutes les phases du projet démarrent en même temps. Il interrogera néanmoins la responsable du site sur les normes scientifiques et archéologiques utilisées pour la restauration du tombeau. Celle-ci répondra par l'affirmative. “Faites-le en conformité avec les normes archéologiques et rapidement. L'essentiel c'est Massinissa” dira Abdelaziz Bouteflika. Il sommera le wali de Constantine de nommer un “véritable conservateur” au niveau du site. Khalida Toumi a néanmoins évité la visite du site. “Je ne suis pas concernée. Ce n'est pas mon projet...”, dira la ministre de la Culture.