L'idée de la réconciliation nationale n'est pas récente, selon le sénateur et vice-président du Conseil de la nation, M. Chihab Seddik. Toutefois, les conditions ne permettaient pas de la lancer ou de l'appliquer. Intervenant lors d'une rencontre régionale des élus du RND du Centre, M. Chihab a enfin dévoilé qu'il y a eu, dès les premières années du terrorisme, une stratégie de sortie de crise, mais que son ampleur et d'autres raisons, notamment l'entêtement des responsables, n'ont laissé de voie que pour la solution sécuritaire. “Est-ce que l'option que nous avons suivie n'a pas tenu compte du dialogue ?” a demandé le sénateur ajoutant : “Est-ce l'enfer que nous avions vécu qui a permis de faire entendre la voix de la sagesse ? Ce sont entre autres les conditions qui ont imposé le choix sécuritaire pour la sauvegarde de la nation.” La réconciliation nationale qui n'est pas “venue du néant et n'a pas été importée” est, selon lui, le fruit d'un processus qui prend naissance de la conférence de la Concorde nationale, en 1994. Cela a débouché sur la loi dite “la Rahma” parallèlement à la politique de redressement national. Avec l'amélioration de la situation, on est passé à la seconde étape : la concorde civile couplée à une politique de réformes économiques. Le processus s'achève avec la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qu'accompagne la politique de développement économique. La réconciliation, du point de vue du RND, est une nécessité, un incontournable impératif. Aussi, a appelé l'orateur, à plus d'efforts pour résoudre “l'équation : les réformes, la réconciliation, développement durable”. L'intervention de Chihab semble avoir répondu à son intitulé interrogatif, “la réconciliation, pourquoi et comment ?” Ce qui, on l'aura compris, justifie les prises de positions du RND. Un éclaircissement sur le passage du RND éradicateur au RND réconciliateur. M'Barek Khalfa parlera du militantisme et du militant, mais il dépassera vite ce “cadre” pour remonter aux origines de la création du parti. Entre autres motivations, “la faillite” de la classe politique et “l'absence d'une alternative”. Il sera gentiment rappelé à respecter son thème par le président de la séance, M. Abdeslam Bouchouareb, chef de cabinet et représentant du secrétaire général Ahmed Ouyahia. M. Tayeb Matlou interviendra sur le rôle de l'élu dans le développement local. Une sorte d'intervention explicative du guide de l'élu élaboré par le parti à la lumière des nouvelles donnes. Djilali B.