La société tunisienne Couscousserie du Sud, du groupe Affes, basée dans la ville de Sfax, semble très intéressée par l'achat du complexe industriel Eriad de Corso. C'est ce que nous avons appris auprès de sources proches de la SGP agroalimentaire. Des rencontres entre la SGP agroalimentaire et les responsables de la société tunisienne se sont multipliées ces derniers temps et les négociations sont à un stade très avancé. Le Chef du gouvernement, qui préside le CPE, aurait même donné son feu vert pour la concrétisation de ce projet. D'autant plus que le terrain a été balisé avec la réduction des effectifs qui constituait un handicap majeur pour la reprise de cette filiale par la société tunisienne. En effet, seuls 212 travailleurs sur les 475 que comptait le complexe sont restés en activité. Les autres se sont souscrits à la Caisse de chômage (Cnac) suite à un accord conclu sans beaucoup de tiraillements entre l'entreprise et le partenaire social. Mais les responsables du groupe tunisien, qui avaient déjà visité l'usine à plusieurs reprises, ont exprimé leur intention de recruter encore de la main-d'œuvre et de redorer le blason à l'un des plus grands complexes agroalimentaires d'Afrique. La nouvelle, qui s'est répandue comme une traînée de poudre dans la localité de Corso, semble plutôt bien accueillie aussi bien par les travailleurs que par le reste de la population. La société Couscousserie du Sud fait partie du groupe Affes composé de différentes sociétés agroalimentaires spécialisées dans l'agroalimentaire ainsi que dans l'emballage, alors que ses produits sont exportés dans plusieurs pays de la région. Par ailleurs, la société algérienne La Belle, impliquée dans plusieurs opérations de processing avec le groupe Eriad d'Alger, affiche son intention de prendre possession de la minoterie Mezghenna d'El-Harrach et celle de Aïn Bessam. Pour rappel, le groupe Eriad d'Alger, qui traîne une dette estimée à plus de deux milliards de DA et qui n'arrivait plus à assurer les salaires des travailleurs, a décidé de compresser plus de 800 travailleurs pour ne maintenir que le personnel indispensable au fonctionnement des unités restées en production. M. T.