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“Nous avons besoin d'un nouveau Abane Ramdane”
Mouloud Hamrouche à Kherrata
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2006

Pour l'ex-Chef du gouvernement, l'état des libertés individuelles et collectives n'a pas progressé, plombant ainsi toute veilleité réellement démocratique.
C'est un Mouloud Hamrouche très en verve qui s'est exprimé, hier, à la salle omnisports de Kherrata, à l'occasion du 61e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, sur invitation des antennes locales de l'Onec et de l'ONM. “Ce serait vous mentir que de vous dire que l'Algérie va bien”, dira-t-il d'emblée à l'assistance. Enchaînant sur l'histoire perçue comme “un refuge lorsque le doute et la peur habitent les cœurs”, il dira que celle de l'Algérie est pleine de tragédies et de sacrifices consentis par le peuple avec, cependant, une vérité amère : les résultats n'ont jamais été à la hauteur de nos attentes et de nos sacrifices. “Nous avons un pays, un Etat et une administration, mais il nous manque l'essentiel : la liberté !” martèlera l'ancien Chef de gouvernement pour lequel il n'est pas permis de jouer avec la liberté du pays. “Nous avons essayé de construire après l'indépendance un Etat, une économie, un pays, mais ces efforts colossaux, ces choix, ces options n'ont pas abouti”, regrettera-t-il. Et d'ajouter : “Quand la mystification et le mensonge sont érigés en principes, la nation est soumise à la tyrannie et à l'injustice. Ceci parce que nous avons défendu une partie seulement de nos droits et de notre liberté. Nous devons défendre la liberté de toute la nation. Ensemble.” S'étalant longuement sur le concept de la liberté en tant que pratique quotidienne de gouvernance et non en tant que discours, l'ex-Premier ministre plaidera pour un Etat garant de toutes les libertés. “L'Etat doit garantir les libertés. Il faut élever nos enfants dans le principe de l'amour de la liberté et les libérer du sentiment de la peur, car seul un peuple libre peut construire”, arguera-t-il. Abordant le sujet de la récente loi française qui glorifie “les missions civilisatrices du colonialisme”, M. Hamrouche dira qu'il nous revient de glorifier notre passé et notre histoire sans nous soucier de ce que font les autres. “C'est un incident qui nous rappelle que nous ne nous sommes pas souciés d'écrire notre histoire. Nous l'avons, au contraire, effacée”, dira-t-il. Prenant l'assistance à témoin il ajoutera : “Voyez, le 8 Mai 45 est célébré à l'échelle locale et non nationale.” Pour l'ancien Chef du gouvernement, il faut arrêter avec cette vision qui fait que chaque région d'Algérie prend ce qu'il lui plaît des 1 500 ans d'histoire du pays pour le célébrer. “Nous avons une seule histoire qui nous appartient à tous. Il faut l'assumer sans la saucissonner en tranches”, dira-t-il. “Nous pouvons reconstruire notre pays et en faire une nation très forte si nous tirons les leçons de nos échecs. Pour cela, nous avons besoin d'un nouveau Abane Ramdane qui sache regrouper l'ensemble des enfants de l'Algérie”, ajoutera-t-il. Défendant son bilan politique en tant que Chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche dira que ce n'est pas le pluralisme politique initié sous sa houlette qui a créé l'anarchie que l'on constate aujourd'hui, mais bel et bien l'absence de démocratie réelle. “En vérité, aujourd'hui, il n'y a pas de pluralisme et il n'y a pas non plus de liberté d'expression. Il y a deux discours. L'un à destination de l'étranger pour dire que nous avons une presse libre et l'autre à consommation locale pour restreindre cette liberté”, dira Hamrouche. Fustigeant le pouvoir actuel en termes acerbes, il dira que les syndicats ne sont pas reconnus, que la société n'est pas libre de se structurer, que la liberté de la presse est menacée, qu'il n'y a pas de débat politique et que le pouvoir va jusqu'à choisir lui-même les représentants du peuple. Il ajoutera qu'il ne sert à rien d'amender la Constitution lorsque les lois qui existent ne sont même pas appliquées. “Le pouvoir n'applique la loi que lorsqu'il s'agit de sanctionner”, tranchera-t-il. “Nous avons des députés, mais pas de Parlement, des ministres, mais pas de gouvernement”, conclura-t-il.
Djamel Alilat


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