Au terme d'une réunion marathon qui a duré toute la journée de mardi, le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et le représentant du gouvernement, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, sont arrivés à un accord en vue du règlement définitif du problème des salaires impayés des entreprises publiques. C'est ce que nous avons appris hier de sources sûres. Ainsi, d'après ces dernières, il a été décidé de traiter le problème en deux temps, de sorte à assainir la situation avant la fin du mois de juin. Une première tranche, comprenant 3 mois de salaire, sera versée aux concernés avant la fin du mois en cours, alors que le reste leur sera payé durant la première quinzaine du mois prochain. Nos sources soulignent que les travailleurs qui seront touchés par la première tranche sont les cas les plus urgents, qui comptent parmi les secteurs en difficulté comme le bâtiment et le textile. Des centaines de ces travailleurs qui, pour la plupart, n'ont pas reçu de traitement depuis deux ou trois ans, tiennent ces derniers jours des sit-in quotidiens à la Maison du peuple pour réclamer une solution à leur problème. Ils espèrent surtout que le gouvernement aille jusqu'au bout dans le règlement de ce problème, qui tient en otages des dizaines de milliers de familles, car malgré les multiples promesses des pouvoirs publics, aucune mesure concrète n'est venue les rassurer. La deuxième décision prise lors de la réunion de mardi dernier a trait aux contrats de travail des employés des entreprises condamnées à la dissolution ou destinées à la privatisation. En effet, il a été décidé d'un commun accord la rupture des contrats de travail les liant à ces entreprises afin d'éviter que ce problème d'arriérés de salaires ne se pose de nouveau et de leur offrir en contrepartie les indemnités inhérentes à leur départ. Donc, si le gouvernement accepte cette fois-ci d'assainir la situation, ce ne sera certainement pas le cas si les mêmes entreprises étaient confrontées au même problème. Ainsi, afin d'éviter de tomber dans le même piège, les pouvoirs publics ont décidé de lâcher du lest en procédant au paiement des arriérés de salaires et des indemnités de départ. Dans ce chapitre, il sera accordé aux travailleurs 2 mois de salaires par année d'activité. H. Saïdani