Dans une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-Georges), Alger, une délégation d'Amnesty Internationale (AI), conduite par Roger Clark, en visite en Algérie depuis le 15 février dernier, a exprimé le souhait de rencontrer les responsables de l'institution militaire. L'argument des conférenciers, au nombre de quatre (Roger Clark, Otta Simone, Fethi Assam et Philipe Lauter), est que les responsables de l'armée doivent s'expliquer sur “les disparitions forcées qui ne sont pas toujours le fait des terroristes, puisque les services de sécurité et des milices ont leur part de responsabilités en la matière”, ont-ils souligné. De même, les membres de cette organisation non gouvernementale (ONG) revendiquent des clarifications sur “l'impunité” qui caractérise le traitement du dossier des disparus. Selon eux, “il n'y a pas eu de sanctions à l'endroit de ceux qui sont à l'origine des disparitions forcées”. Par ailleurs, la délégation d'Amnesty Internationale a exprimé le souhait de se rendre en Kabylie pour s'enquérir de la situation prévalant dans cette région d'une part, et dans la wilaya de Relizane, suite aux derniers massacres terroristes qu'elle a connue, d'autre part. S'exprimant sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, les conférenciers se sont accordé à dire que “la situation est telle qu'on l'a laissée lors de notre dernière visite en 2000”. “Toujours les mêmes atteintes aux droits de l'Homme où les gens meurent chaque jour”, ont-ils souligné. R. N.