Les établissements bancaires tablent sur le dynamisme du secteur privé. La filiale de Natexis-Banques populaires ouvrira en juin prochain deux nouvelles agences, nous a indiqué son premier responsable. Elle comptera ainsi, dans quelques mois, trois agences. Natexis développe actuellement ses activités à travers une seule agence. Précisément, la banque française ouvrira prochainement une agence à Oran et une autre à Sétif. La filiale de Natexis affiche depuis sa création plusieurs exercices bénéficiaires. Elle a réalisé en 2002 un résultat net de 110 millions de DA. La filiale a pour principales activités le commerce extérieur et le financement des entreprises du secteur privé. Elle compte bientôt augmenter son capital. Aujourd'hui, avec sept agences, le réseau de banques françaises s'avère le plus important parmi celui des banques étrangères. Société Générale, BNP Paribas et Natexis, présentes en Algérie, devront cependant étoffer davantage leur réseau pour notamment drainer une plus grande clientèle, en contexte de forcing des banques des pays du Golfe, essentiellement de Bahreïn, du Qatar, de Jordanie et d'Egypte. Par ailleurs, le société mère, Natexis-Banques populaires, est en train de se placer sur le marché du financement de Sonatrach. Elle a mis à la disposition des projets de la compagnie pétrolière nationale 500 millions d'euros, soit le même montant que BNP Paribas et Société Générale. C'est le plus important engagement en Algérie de cette banque. Ces crédits sont garantis par l'agence d'assurance crédits, la Coface. Elles vont couvrir une partie des besoins de financement du plan de développement de Sonatrach 2003-2007 qui nécessitera des investissements de l'ordre de 22,9 milliards de dollars. A noter que l'implantation des banques étrangères semble dictée par le souci d'accompagner les entreprises de leur pays implantées en Algérie. “Ce n'est pas la principale raison”, nous disent des responsables de filiales bancaires. En fait, le commerce extérieur et le financement du secteur privé constituent actuellement des créneaux porteurs. “On peut faire d'excellentes affaires avec les opérateurs privés nationaux”, nous disent-ils. Par ailleurs, les opportunités de la libéralisation de différentes activités dans le pays encouragent le développement des activités de ces banques, en particulier l'ouverture du secteur des télécommunications et d'autres segments de services tels que le transport ainsi que les chantiers de modernisation des infrastructures. L'amélioration du climat d'affaires attendue consolidera leurs activités et conduira vraisemblablement à la transformation des bureaux de représentation, tels que HSBC (Grande-Bretagne), le Crédit lyonnais, le Crédit agricole Indosuez et CIC, en filiales. N. R.