Les six ressortissants français qui ont trouvé la mort, jeudi dernier, dans le crash de l'avion Boeing 737 d'Air Algérie sont, paraît-il, des touristes qui rentraient d'un séjour dans le Grand-Sud. Des milliers d'étrangers ont repris, ces dernières années, leurs aventures dans cette région qui continue de fasciner les Occidentaux. Ce regain d'intérêt pour le Sud algérien est motivé par cette “petite” accalmie qui a caractérisé quelques contrées du pays. Il y est aussi et surtout pour le fait que le Sud est exclu des régions déconseillées par les gouvernements étrangers à leurs ressortissants. Tamanrasset, Touggourt, Timimoun, Adrar… accueillent depuis quelques années un nombre de plus en plus important de visiteurs étrangers. Ceux-ci procèdent à des voyages organisés ou confient leur séjour à des agences locales spécialisées. Reste à savoir, maintenant, si cette confiance, enfin retrouvée, ne sera pas remise en cause par cet accident mortel du Boeing d'Air Algérie. La mort tragique de ces touristes aurait-elle des conséquences négatives sur le retour affirmé des étrangers vers cette splendide et paisible région d'Algérie ? Si leur appréhension venait à se confirmer, le secteur du tourisme en ferait les frais, car le département de M. Dorbani nourrit d'énormes espoirs pour la relance du tourisme à partir du Sud. Du coup, les agences de voyages risquent de “replonger” dans cette traversée du désert durant laquelle elles ont failli mettre la clef sous le paillasson. Après les actes de terrorisme, c'est, donc, au tour des accidents techniques des moyens de transports de fermer indirectement les portes du pays aux étrangers… B. K.