Les perspectives de développement à l'horizon 2025 de la ville de Ghazaouet, en se basant sur une évolution du taux d'accroissement démographique global, indiquent un besoin en surface urbanisable pour une population de 17 830 habitants. Selon les spécialistes, à raison d'un taux d'occupation de cinq personnes par logement, le besoin en surface sera de 120 hectares, sans compter les équipements qui nécessiteront une superficie de 80 ha. Ainsi, l'extension de la ville devra s'étendre plus dans la partie ouest où les assiettes de terrain ainsi que la morphologie le permettent. L'extension de la partie nord-ouest est à 80% tandis que l'extension vers l'est est à 20%, parce que les disponibilités foncières sont moindres. Elles se résument aux poches qui restent dans le tissu urbain où des interventions peuvent être menées comme le transfert du poste de transformation électrique de très haute tension. Ce transfert permettra de dégager des assiettes foncières non négligeables. En outre, étant donné la présence de la contrainte naturelle de l'oued et afin de renforcer la liaison entre la ville et la partie est de la ville, il est préconisé des liaisons à travers la réalisation d'ouvrages d'art. L'entrée contraignante de Ghazaouet-est appelle un aménagement adéquat afin de valoriser la perméabilité et l'accessibilité à la ville. En ce qui concerne le tissu ancien dont le cadre bâti est vétuste, des opérations de réhabilitation et rénovation sont nécessaires. De même, il est recommandé la protection et la densification de la forêt existante, laquelle, en dehors de sa fonction d'écosystème, est une richesse économique. L'emploi à créer autour de boisement et du bois n'est plus à démontrer. L'objectif assigné est la préservation du couvert végétal existant et la multiplication de nouveaux espaces boisés par des plantations appropriées. Le second objectif est l'aménagement du territoire boisé pour lutter contre l'érosion hydrique et l'appauvrissement du sol. Le relief en pente nécessite le système de banquettes et l'aménagement de corrections torrentielles. Pour contrer les inondations, il est nécessaire de traiter et d'aménager les berges des oueds et par la même occasion créer les servitudes de ces derniers. Au plan écologique, il s'avère très urgent de mettre fin à la pollution générée par l'unité d'électrolyse de zinc dont l'ampleur mesurée est importante. Farid Daoudi