L'Algérie totalise, actuellement, plus de 1,5 million d'internautes et moins de 100 000 abonnés Internet à haut débit. C'est ce qu'a indiqué, hier, M.Younès Grar, président de l'association algérienne des fournisseurs de services Internet(AAFSI) lors de l'émission “rendez-vous de l'économie” diffusée à la Chaîne II de la radio nationale. Le premier responsable de l'AAFSI a déclaré : “nous accusons un retard considérable dans le développement d'Internet car le prix du PC reste encore élevé et l'accès ADSL est faible.” Ce retard s'explique, également, par l'absence d'une industrie de contenu algérien et d'une stratégie claire pour le développement des nouvelles technologies de l'information, dira M. Grar. Et pour cause, il y a moins de 10 000 sites web au niveau des entreprises algériennes. L'invité de la chaîne II a souligné que “l'autorité de régulation de la poste et des télécommunications a délivré plus de 100 autorisations aux providers dont 50 se sont arrêtés avant de démarrer l'activité”, en affirmant qu'“aujourd'hui, il ne reste que 10 providers en activité”. L'activité Internet a permis, ajoute M. Grar, de créer entre 20 et 30 000 emplois au niveau des cybercafés. Le patron de l'AAFSI a confirmé, aussi, les chiffres publiés dernièrement par Liberté sur l'utilisation d'Internet chez les jeunes algériens en relevant que “la majorité des internautes utilisent ce service pour consulter leur boîte électronique e-mail, communiquer avec des amis via les sites du Tchat et la recherche d'informations diverses”. Il a déploré, par ailleurs, l'absence d'informations sur le projet intranet gouvernemental ou E-gouvernement. F. M.