Une rencontre extraordinaire tenue dans l'enceinte du tribunal de Bouira a réuni jeudi dernier les membres du bureau exécutif du syndicat national des greffiers de la justice. Cette réunion intervient à la suite des trois jours de grève que les fonctionnaires de la cour de Bouira avaient entamée samedi passé pour interpeller la tutelle sur les revendications soulevées par leur syndicat en date du 26 février 2003. Dans la plate-forme de revendications communiquée au ministère de la justice figurent trois points essentiels, à savoir l'augmentation conséquente des salaires, le logement de fonction et, enfin, les promotions pour les fonctionnaires de ce corps. Le P-V de réunion établi par le bureau exécutif du syndicat lors de sa rencontre du jeudi mentionne que les délais accordés à la tutelle concernant les revendications exprimées sont arrivés à terme sans qu'aucune réponse ne soit rendue. A ce titre, les membres du bureau national affirment qu'ils se déplaceront à Alger lundi prochain pour exiger une réponse claire et précise du ministère. A défaut, ils se disent prêts à observer un sit-in sur place “jusqu'à obtenir une entrevue avec le ministre de la justice et garde des sceaux” est-il, en outre, précisé dans le P-V de réunion. Par ailleurs, il y a lieu de noter que des rencontres régionales ont été organisées le 20 février dernier pour discuter des actions à entreprendre dans quatre wilayas différentes, en l'occurrence Alger, Oran, Constantine et Ouargla. au cours de ces réunions, les fonctionnaires de la justice ont décidé d'entamer plusieurs actions de protestation, dont une grève illimitée. Celle-ci n'est pas à écarter et risque d'intervenir dans les tout prochains jours si le ministère de tutelle continue à faire la sourde oreille aux revendications des greffiers. R. S.