Le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, a répété mot à mot au député MRN Abdelkader Bellahcen, qui lui demandait les raisons qui influaient sur la hausse du prix de la pomme de terre, la réponse qu'il a donnée aux journalistes au Conseil de la nation, il y a près d'un mois. Le membre du gouvernement a souligné que la flambée du prix à la consommation de la pomme de terre, connue pourtant pour être le légume du pauvre, est due essentiellement à sa commercialisation en dehors de la saison de sa production. “Le prix de la pomme de terre a atteint 2,5 et 3 euros le kilo en Europe. Il n'était même pas rentable de l'importer pour combler le manque sur le marché local”, a-t-il précisé. Il a affirmé que la rareté des marchés de proximité et de gros, couplée au “monopole sauvage exercé par des intermédiaires sans scrupules”, induit une difficulté à réguler le marché des fruits et légumes, ajoutant que ce travail de contrôle devrait être pris en charge par les services du ministère du Commerce. Pour Saïd Barkat, son département n'est pas en mesure de réduire les prix des produits. Il est juste responsable de la production. Il a promis, néanmoins, de mettre en place des mécanismes de stockage, qui atténueraient les conséquences de pénurie d'un produit donné. Abordant la problématique de la sécheresse annoncée en raison du retard notoire dans les chutes de pluie saisonnières, le ministre de l'Agriculture a soutenu que le risque n'affectera pas la production agricole de la saison prochaine. Il a attesté que les ressources hydriques disponibles suffiront à l'irrigation des cultures déjà lancées.