C'est aujourd'hui que s'ouvre à Oran la troisième semaine de l'énergie, dans un contexte marqué par les effets des amendements introduits à la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Les compagnies étrangères attendent les détails de la taxe sur les superprofits pour envisager une croissance significative de leur développement dans le pays. C'est ainsi que cette manifestation va regrouper les grands groupes pétroliers présents dans le pays ou intéressés par les projets de taille de Sonatrach. Citons les majors BP, Shell, Chevron et Conoco Philips. De grands noms de l'amont Statoil, Repsol, Cepsa, Anadarko, BHP et des leaders des services pétroliers, tels que Halliburton, Schlumberger, JGC seront présents. Cette rencontre comprend trois évènements majeurs : la troisième exposition sur le pétrole et le gaz Aloge 3, du 25 au 29 novembre, destinée à présenter les savoir-faire des compagnies, la cinquième conférence stratégique internationale sur les opportunités d'investissements dans les domaines de l'énergie, du 26 au 27 novembre, et les septièmes journées scientifiques et techniques de Sonatrach, du 28 au 29 novembre. Si la fièvre a été refroidie par les amendements, les compagnies étrangères restent attentives à l'évolution du marché. Certaines ont soumissionné à de grands projets en amont. Citons Chevron/Sasol, Shell et Bhp/Statoil/Petrosa qui sont candidats au mégaprojet de développement des champs de gaz de Tinhert prévoyant la construction d'une usine de GTL en Algérie, c'est-à-dire transformant le gaz en liquides utilisables comme carburants. D'autres sont intéressées par les mégaprojets pétrochimiques. Par exemple, la saoudienne Sabic présente à la manifestation a soumissionné pour divers projets pétrochimiques. Par ailleurs, l'Algérie s'apprêterait à lancer le septième appel d'offres en matière d'exploration. Les compagnies étrangères présentes en Algérie restent toujours à l'affût. Elles regarderont de près les périmètres miniers qui seront proposés. La rencontre intervient également dans un contexte où l'Union européenne veut conclure un accord avec l'Algérie sur l'énergie, en particulier pour sécuriser l'approvisionnement en gaz de l'Europe, après le différend entre la Russie et l'Ukraine. Des pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie veulent plus de gaz algérien pour satisfaire les besoins croissants de leurs marchés. Ils encouragent des leviers, les compagnies comme Repsol, Cepsa et des sociétés privées en Italie, à acquérir des actifs gaziers et/ou conclure des achats de gaz à Sonatrach. N. Ryad