Le président du Front national, Jean Marie Le Pen a averti qu'il chercherait à sanctionner la droite s'il était privé de participation à la présidentielle faute d'un nombre suffisant de parrainages. Le candidat de l'extrême droite, xénophobe et raciste, qui a échoué dans cinq tentatives consécutives aux présidentielles françaises, n'est pas arrivé à réunir les 500 parrainages de maires exigés par la loi électorale. Sa menace s'adresse directement aux chiraquiens qui ne souhaiteraient pas voir aboutir l'ambition de Nicolas Sarkozy, ce patron de l'UMP, que les gaullistes arborent. Le Premier ministre français s'était d'ailleurs en personne interrogé sur ce handicap qui empêcherait un parti crédité de 17 % des voix électorales de présenter son candidat aux présidentielles. Sarkozy est aussi interpellé en tant que ministre de l'Intérieur et patron du parti majoritaire. Si je ne peux pas me présenter, semble lui dire Le Pen, je donnerais à mon électorat la consigne de voter pour la candidate socialiste, Ségolène Royale. Le Pen dit avoir le premier, dans la classe politique française, senti dans la compagne du premier secrétaire socialiste, une femme de tête avec un destin national. Alors qu'on lui demandait s'il descendrait dans la rue en cas d'empêchement pour sa candidature, Le Pen a répondu : “Si je sentais que le pays voulait manifester, oui”. Le président du FN reste convaincu qu'il y avait une très forte poussée profonde de l'opinion française en sa faveur. Le Pen croit au scénario de 2002 lorsqu'il était parvenu au second tour. Il reste que son idéologie a fait des émules : Sarkozy chasse sur ses terres tout comme Ségolène. À croire que les Français ont majoritairement basculé dans la droite fascisante. D. B.