Au sujet du statut particulier, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'éducation nationale a annoncé, hier, lors de la journée d'information sur le statut général de la fonction publique, que des rencontres avec des syndicats de l'éducation, des enseignants et des parents d'élèves, auront lieu du 3 décembre au 7 février, afin de plancher sur le projet du statut de la Fonction publique. M. Oussi, directeur des affaires juridiques à la Fonction publique, présent lors de cette journée d'information, a déclaré la création du Haut-Conseil de la Fonction publique qui aura un rôle consultatif. Selon notre interlocuteur, l'objectif de ce remaniement est de combattre le tassement des rémunérations qui se fera en cohérence avec la grille de salaires et l'évaluation des points indiciels (indiciaires). “L'application du statut particulier n'est pas fixée par une date limite, cela peut prendre une année ou plus”, a-t-il expliqué. M. Ouassi a indiqué, également, que le texte d'application du statut de la Fonction publique comporte près de 80 décrets dont 40 sont consacrés au statut particulier, qui seront élaborés par les secteurs concernés, les autres décrets concernent les textes à caractère général, qui seront élaborés par la Fonction publique. Dans le secteur de l'éducation, M. Ouassi a indiqué qu'il y aura trois types d'employés : en premier lieu, les permanents dont le contrat est destiné au staff éducatif tel que les chefs d'établissement, les enseignants. Les contractuels seront les employés de maintenance tels que les femmes de ménage et les gardiens d'école. Les conventionnés sont des employés auxquels l'école fait appel dans le cadre d'expertise ou autres. “Les contractuels peuvent travailler normalement et leurs droits sont préservés. Le nouveau statut de la Fonction publique ne mettra personne dehors”, a assuré M. Khaldi, secrétaire général du ministère de l'Education nationale. Par ailleurs, le ministre de l'Education est revenu à la charge pour encore rassurer sur le maintient de l'enseignement technique. “Il n'est pas question d'abandonner l'option technologique et technique au niveau du système éducatif, comme cela l'a été rapporté. Cet enseignement a été valorisé par son intégration dans un enseignement scientifique et technologique rénové”, a-t-il insisté. Le ministre a indiqué que cet enseignement sera en fin de parcours sanctionné par un diplôme d'enseignement professionnel de même niveau que le bac qui ouvre la porte sur le marché de l'emploi ou celle de l'université en fonction des filières suivies par l'élève antérieurement. Le ministre a estimé que le fondement de cette réorganisation, qui est en restructuration à l'image des tendances mondiales, est une formation générale de base dans les disciplines fondamentales afin que l'élève soit apte à entreprendre des études supérieures. Interrogé sur la réforme du système éducatif, notamment la 3e année secondaire, le ministre de l'Education nationale a annoncé que l'année prochaine il y aura deux sujets pour l'examen du baccalauréat ; un sujet sera destiné aux élèves de la réforme scolaire et le deuxième à ceux issus de l'ancien système. Nabila Afroun