L'accumulation des créances détenues par Algérie Télécom sur sa clientèle publique et privée a atteint un seuil critique pour constituer une menace sur son équilibre financier. Ce qui a justifié la mesure de suspension de l'abonnement à son réseau de téléphone fixe à plus d'une quarantaine d'APC et à un grand nombre d'administrations. La mesure, qui est devenue effective depuis quelques jours, n'a pas manqué d'avoir des conséquences fâcheuses sur certaines communes, accentuant ainsi leur isolement. Car, nombreuses sont celles dont le budget est constamment déficitaire et ne fonctionnant que grâce aux subsides et autres subventions consenties par l'Etat. Pour les responsables de l'entreprise de téléphonie fixe, la mesure de coupure fait suite à l'important volume des créances impayées qu'elle détient sur les collectivités et les administrations. Estimé à plus de six milliards de centimes, ce volume a grevé l'équilibre de l'entreprise qui doit impérativement mener à terme son programme d'investissement. Il n'est plus viable pour une entreprise de s'inscrire dans un contexte régi par le marché sans maîtriser l'équilibre de ses finances, fait-on remarquer. L'on a cependant noté une volonté manifeste chez certains clients de s'acquitter de leurs dettes vis-à-vis d'Algérie Télécom alors que d'autres n'ont toujours pas fait le pas qu'il faut ou donné un quelconque engagement à régler leurs consommations ou à vouloir négocier leur paiement conformément à un échéancier convenu. Comptant plus de soixante-trois mille lignes, l'entreprise utilise tous les moyens pour améliorer ses prestations et faire la promotion de ses produits. À cela s'ajoutent les baisses des tarifs d'abonnement pour arriver à un meilleur maillage du territoire de la wilaya, tout en étendant le réseau Internet à toutes les daïras et les grandes agglomérations. M. EL-BEY