Les transporteurs publics assurant la desserte Maghnia-Bettaïm ont tenu, durant la fin du week-end écoulé, un sit-in devant le siège de l'APC pour dénoncer et protester contre une décision du premier vice-président de l'APC. Les protestataires, au nombre de quarante environ, qui assurent la liaison précitée et d'autres, ont fait l'objet d'une décision prise par cet élu, leur ordonnant de libérer illico presto la station qu'ils occupent actuellement et d'aller s'installer sur les berges de l'oued de la ville. Cette décision a été vivement critiquée et contestée par les transporteurs qui ont refusé de s'y soumettre. Elle a été prise, déclare M. Zouhri Ouacini, le délégué de la station Maghnia-Bettaïm, par le premier vice-président à la suite d'une altercation qui a éclaté entre les transporteurs de la station et un autre transporteur propriétaire d'un bus venu s'installer au niveau de la station précitée. “Ce dernier est allé se plaindre auprès de cet élu, qui est passé à la contre-offensive en prenant la décision de tous nous chasser de la station pour y placer le propriétaire du bus, et ce, en s'abritant, bien sûr, derrière des considérations personnelles d'ordre technique et administratif sans fondement”, dira,notre interlocuteur. Et de poursuivre : “Cette décision est motivée par des sentiments et des intérêts d'ordre personnel.” “Nous considérons son auteur comme un fauteur de troubles”, précisent les transporteurs. Contacté par nos soins, le premier vice-président , M. Terbèche, a déclaré qu'effectivement, cette décision est intervenue à la suite d'une plainte portée à l'encontre des transporteurs de la station par le propriétaire d'un bus de 35 places assurant une liaison intra-muros et dont l'accès à la station incriminée lui aurait été refusé. Les contestataires doivent savoir, poursuit cet élu, que la station en question ne leur a été assignée qu'à titre provisoire, ce qui ne leur donne pas le droit d'en refuser l'accès à d'autres transporteurs desservant des lignes intra-muros. “Un provisoire qui perdure et qui nous empoisonne la vie, laissant le champ libre à toute forme de dépassements et d'interprétations”, déplorent unanimement les nombreux usagers de la ligne rencontrés sur le quai de la station. Ali Moussa