L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Dar El-Beïda piétine allègrement la loi dans ses relations contractuelles avec les bureaux d'études en architecture. Il y a quelque temps, il se distinguait par ses atermoiements à régler le dû des cabinets ayant participé à la réfection des bâtisses ébranlées par le séisme de 2003. Aujourd'hui, cet OPGI fait scandale en refusant de tenir ses engagements vis-à-vis des bureaux qu'il a sollicités pour des études d'adaptation. Afin de tirer son épingle du jeu, l'office a pris soin de ne pas faire suivre les lettres de commandes des opérations par des contrats. Pour justifier cette grave infraction, ses responsables assurent qu'il est interdit de rémunérer un double emploi, arguant qu'il s'agit d'une instruction du ministère de l'Habitat. Selon eux, les bureaux d'études initiaux ayant été payés, il est impossible d'en faire de même avec leurs successeurs, bien que ces derniers aient été appelés dans l'urgence pour rattraper les bévues des premiers. Pis, des cabinets assurant le suivi de l'exécution des projets perçoivent normalement leurs honoraires, alors que leurs auteurs attendent en vain. On achève bien les architectes !