Le président américain Bush a promulgué, hier, un accord de coopération controversé destiné à permettre l'exportation de technologies et combustible nucléaires civils vers l'Inde. “Ce document reflète, non seulement l'importance croissante de l'Inde en tant que partenaire et allié des Etats-Unis, mais je pense aussi à l'importance croissante des Etats-Unis en tant qu'allié de l'Inde”, a commenté le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow. Le Congrès américain avait adopté, le 9 décembre, le texte de loi de cet accord par lequel l'Inde accepte de placer ses centrales nucléaires civiles sous contrôle international et aura en retour accès à la technologie nucléaire civile américaine. En revanche, les activités atomiques militaires indiennes ne tombent pas sous le coup de l'accord. Les réticences ont à cet égard été fortes aux Etats-Unis, car la puissance nucléaire qu'est devenue l'Inde n'a pas signé le Traité de non-prolifération. Le parlement américain a donc dû faire une exception pour elle et cela pour des raisons de géostratégie : il s'agit de contenir l'avancée de la Chine, dont les dirigeants ambitionnent de se placer à la tête du monde dans moins d'un quart de siècle. Les critiques s'inquiètent du précédent que ce partenariat crée pour des pays comme l'Iran ou la Corée du Nord, en plein bras de fer avec la communauté internationale à cause de leurs activités atomiques. D. B.