Contrairement à George Bush, qui avait appelé mercredi soir les Américains à se préparer à de nouveaux “sacrifices” en 2007, le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé, hier, que la situation était “très difficile” en Irak mais qu'elle évoluait “dans le bon sens”, au terme de sa visite d'évaluation de trois jours dans le pays. Un an plus tard presque jour pour jour et au moment de définir une nouvelle stratégie, M. Bush a reconnu que l'optimisme avait été englouti par un déchaînement des violences préfigurant une guerre civile. Pour la première fois mercredi dernier, il s'est rendu à un constat beaucoup plus sombre : “Nous ne gagnons pas, nous ne perdons pas.” Pendant ce temps, le nouveau patron du Pentagone, qui s'exprimait devant le QG de l'armée américaine, Camp Victory, près de Bagdad, affirmait avec en fond sonore le bruit lointain de tirs : “C'est une situation très difficile (...) Mais, sur la base de ce que j'ai vu et entendu, à la fois des commandants américains et des Irakiens, je crois que les choses vont dans le bon sens.” M. Gates, arrivé mercredi en Irak, deux jours après sa prise de fonctions, afin “d'en apprendre le plus possible” sur la situation sur le terrain, s'est félicité de l'état d'esprit des autorités irakiennes. Il existe “entre l'armée irakienne, le gouvernement irakien et les Etats-Unis (...) Un large accord stratégique sur les meilleures décisions à prendre en termes de sécurité”, a-t-il jugé. “Sur ce que j'ai entendu cette semaine de la part des Irakiens concernant leurs plans, je suis tout à fait confiant sur notre capacité, dans leur sillage, à obtenir une amélioration de la situation sur le plan de la sécurité à Bagdad”, a-t-il souligné, sans fournir plus de détails. Le nouveau secrétaire à la Défense devrait livrer ses impressions et premières conclusions au président George W. Bush ce week-end. “Clairement, de plus amples discussions et des recommandations plus précises doivent avoir lieu à Washington”, a précisé Robert Gates. K. A./Agences