L'isolement international de la Syrie est terminé, les puissances occidentales ayant compris la nécessité de travailler avec Damas, a affirmé le vice-Premier ministre syrien Abdallah Dardari, dans le Financial Times. Les relations entre les Etats-Unis et la Syrie restent tendues, mais deux sénateurs démocrates américains, dont John Kerry, ancien candidat de son parti à la présidence, étaient à Damas cette semaine pour des discussions avec le président syrien Bachar Al Assad. Le Congrès est entre les mains des démocrates. Apparemment, les Etats-Unis seraient sur le point d'abandonner leurs litanies contre Damas à qui ils se contentaient de présenter une liste de demandes pour mettre fin à une série de pratiques prêtées aux autorités, pour parler de sujets d'intérêts mutuels. Damas a, de son côté, lâché du lest. Moins d'exigences maximalistes, a laissé entendre son vice-premier ministre jurant que la priorité pour les Syriens était de s'assurer la rétrocession du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Al Assad est persuadé que l'isolement de son pays n'est plus qu'une question de temps. Le président syrien s'est rendu à Moscou, son allié de toujours, en prévision des grandes manœuvres diplomatiques qui bruissent dans le Proche-Orient. Bush a jusqu'à présent rejeté les appels à des discussions directes avec Damas, qu'il accuse de laisser le champ libre à l'entrée de terroristes en Irak et de miner la fragile démocratie libanaise en soutenant le Hezbollah. Mais ses proches n'arrêtent pas de faire du pied à Damas. D. B.