Le Soudan a dit oui à une opération de paix de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour, mais sans accepter clairement des Casques bleus sur le terrain exigés par la communauté internationale. Cette position équivoque est contenue dans la réponse communiquée samedi à un envoyé de l'ONU, le Mauritanien Ahmadou Ould Abdallah, venu à Khartoum avec une requête du secrétaire général sortant de l'oganisation, Kofi Annan, sur une force conjointe dans la région de l'ouest du Soudan en guerre civile. “On ne peut dévoiler la teneur (exacte) de la réponse avant qu'elle n'atteigne son destinataire qui est M. Annan”, a déclaré le chef du département de la paix au ministère des Affaires étrangères, Sadek al-Mulki. Mais il a ajouté que “la réponse du gouvernement est une réponse favorable qui est de nature à préparer le terrain, à travers le soutien de l'ONU à la force africaine, à une solution au conflit du Darfour”. M. Mulki n'a toutefois pas indiqué clairement si la réponse soudanaise comporte une acceptation du déploiement de Casques bleus, au nombre de 20 000, sur le terrain, comme l'exigent notamment les Etats-Unis. Certains responsables, cités par la presse, ont répété que le Soudan ne voulait qu'un soutien logistique de l'ONU à la force africaine (Amis) composée de 7 000 hommes, jugée inefficace car mal équipée et sous-financée.