Les entrepreneurs se plaignent du mode d'organisation des activités d'enlèvement des marchandises. A compter du 1er mai, le port d'Alger lancera la formule contractualisation des rapports le liant avec les opérateurs économiques. C'est ce qu'a annoncé, hier, le PDg de l'Epal, M. Ali Ferrah, à l'occasion de la visite au port d'Alger d'une délégation du Forum des chefs d'entreprise. Après une tournée explicative et un voyage au cœur du schéma d'organisation des fonctions et autres activités de l'entreprise portuaire, la délégation, conduite par M. Omar Ramdane, a dressé une série de préoccupations liée à la nécessité de la mise à niveau des différents services portuaires. Il est vrai qu'à travers cette rencontre, l'Epal va de l'avant en vue de vendre un produit et de clarifier les rôles et surtout les responsabilités de chaque partie. Sur la base de ce concept de contractualisation, l'Epal souhaite réorganiser sa mission et assurer un service personnalisé, suivant les spécificités exprimées par chaque opérateur. Tous les contours liés au traitement de la marchandise, son gardiennage, son enlèvement et les frais d'approche devront être préalablement arrêtés. Omar Ramdane, qui a noté avec satisfaction certaines avancées introduites, notamment l'accès à l'information commerciale ou autre renseignement sur l'arrivée des navires et la localisation des conteneurs, par une simple connexion au site web du port, n'a pas manqué, cependant, de soulever le caractère incomplet de cet élan de facilitation. Il donnera l'exemple des lenteurs et contraintes découlant des horaires d'ouverture et de fonctionnement des bureaux des douanes, s'avérant incompatibles avec les obligations d'affaires et les impératifs que recommandent les principes de base d'une économie de marché. Il considère que le port, passage obligé pour l'économie, devrait ouvrir les activités commerciales à la concurrence. Il indiquera que son organisation s'apprête à élaborer une réflexion sur l'ensemble de ces maillons du commerce extérieur, ports, aéroports et douanes. Les pouvoirs publics seront sensibilisés sur cette question, mentionne le président du Forum. Plus que jamais, l'extension des espaces portuaires, telle qu'entreprise par les investissements programmés par l'Epal s'annonce capitale sur l'ensemble de la sphère économique, s'accorde-t-on à relever. Il y va de la fluidité, de la transparence et de la sécurité, voire économie de temps et d'argent, préalables à une présence compétitive sur le marché national. C'est ce que Omar Ramdane tentera de mettre en avant, d'où l'option d'ouverture des activités commerciales au privé, plaide-t-il. “Il n'est pas normal que les banques, les douanes et aéroports n'avancent pas à la même vitesse”, soutient-il. Pour leur part, les dirigeants du port d'Alger parlent de nécessité de professionnaliser les opérateurs qui traitent avec eux. A. W.