Le port d'Alger enregistre 1 000 conteneurs en souffrance. La gestion du transport des conteneurs sous le double aspect économique et sécuritaire, a fait l'objet d'un important séminaire organisé, hier, à l'hôtel El-Aurassi, par l'Epal (Entreprise portuaire du port d'Alger). Une donnée nouvelle et d'actualité pour une Algérie quasi servie par ce canal de conteneurs qui déversent au rythme de 1 500 unités par mois pour la seule enceinte portuaire d'Alger diverses marchandises. La fluidité dans le traitement de ce flux, signale M. Farrah, PDG de l'Epal, est significative d'un gain considérable en temps et donc d'argent au bénéfice des opérateurs importateurs auxquels, il incombe désormais, selon notre interlocuteur, une obligation de professionnalisme. D'où l'opportunité d'un tel séminaire qui a regroupé autour des débats des importateurs, des exportateurs à travers l'Anexal (association nationale des exportateurs algériens), les douanes ainsi que la compagnie d'assurance, la CAAR. Il est vrai, cependant, que les attentes de certains professionnels du secteur venus plutôt trouver des réponses aux nouvelles tarifications introduites dernièrement dans la location des conteneurs ont été loin de trouver des réponses, et certains n'ont pas manqué de remarquer que le séminaire a failli servir d'espace de promotion pour certains présents nationaux et étrangers qui ont tenté de vendre leurs produits : des remorques et camions adaptés au transport des conteneurs. Les professionnels du secteur avoueront que pratiquement, les camions spécialisés à ce genre de trafic de boîtes conteneurs sont inexistants, voire inadaptés en Algérie, ce qui explique les dangers de ce circuit. Pour rappel, des accidents mortels ont été provoqués sur la chaussée par la chute de ces conteneurs, une problématique qui n'a pas encore suscité la rigueur des législateurs alors que l'on s'attendait à un durcissement de la réglementation sur ce chapitre. Là encore, il est difficile de cerner la facilité avec laquelle les compagnies d' assurances accordent leur couverture à ce genre de transport de conteneur alors que l'outil transporteur est quasiment hors normes. Une brèche que le participant espagnol à ce séminaire a tenté d'exploiter en proposant de vendre son produit. Par ailleurs, nous apprendrons également que certains importateurs recourent à des modèles de conteneurs qui ne répondent pas à l'objet, voire la marchandise transportée provoquant des risques accrus d'avarie et de détérioration. Le PDG du port d'Alger en appelle à la professionnalisation et souhaite la collaboration de tous les maillons de la chaîne du commerce extérieur en annonçant que d'ores et déjà un centre d'information sera créé avec les douanes, “puisque une première réunion est programmée pour la semaine prochaine” dans le but évident de coordonner ces actions dans la gestion des espaces et des mouvements portuaires. À ce titre d'ailleurs, on apprendra du premier responsable du port que pas moins de 1 000 conteneurs sont toujours en souffrance dont 500 portent sur des produits périssables liés à l'alimentation et donc difficiles à évacuer. “L'incinération de ces produits à l'image du riz avarié nous est revenu à 35 da le kg au terme d'une première expérience lancée avec une entreprise publique qui dispose d'incinérateurs”, lance notre interlocuteur qui indique sur la lancée que “l'entrée en service du nouveau scanner interviendra en mars 2004”. Un scanner acquis par les moyens propres de l'entreprise et jugé de haute technologie avec un coût de 1milliard de dinars dont la gestion est elle-même contrôlée en temps réel par d'autres services impliquant plusieurs équipes. Sa capacité sera de 20 conteneurs par heure, sachant que la surface utile du port d'Alger est possible pour 10 000 conteneurs. Ce qui fait dire à notre interlocuteur qu'il faut améliorer les délais de traitement des conteneurs actuellement tournant à 15 jours en moyenne”. Dans l'architecture portuaire, on apprendra que l'entreprise n'est responsable de la marchandise que dans des délais maximum de 21 jours. Revenant à la campagne lancée par l'Epal pour la contractualisation des rapports avec les opérateurs, celui-ci nous indiquera que son entreprise a enregistré des échos favorables et, d'ores et déjà, des actions de décentralisation interne ont été entreprises à l'effet de mener cette tâche visant la fluidité à bon port. A. W. Pétrole : réunion du 4 décembre L'Opep ne compte pas modifier son quota Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), M. Alvaro Silva Calderon, a estimé, hier, à Vienne, à la veille de la conférence ministérielle programmée pour le 4 décembre, que son organisation ne compte pas modifier son quota de production, actuellement de 24,5 millions de Mb/j. Dans une déclaration à la presse, M. Calderon a indiqué qu'à la veille de la réunion ministérielle de jeudi prochain, les marchés pétroliers restent stables et qu'ils sont suffisamment approvisionnés. “Le marché pétrolier ne connaît actuellement aucune perturbation et les prix du panier Opep évoluent autour de 28 dollars le baril”, a encore précisé le secrétaire général de l'Opep. Il a annoncé, par ailleurs, que les ministres du Pétrole des pays membres de l'Opep pourraient se réunir, en janvier prochain, pour examiner l'évolution du marché pétrolier international et décider d'une éventuelle baisse du quota Opep en prévision d'une baisse attendue de la demande au second trimestre 2004, baisse estimée par le ministre algérien, M. Chakib Khelil à près de 2 Mb/j.