Des opérateurs US s'intéressent au projet de terminal. Bientôt, l'Entreprise du port d'Alger (EPAL) lancera une campagne nationale pour inciter les opérateurs à définir un contrat d'affaire ouvert à la négociation. Voilà d'emblée ce que M. Ali Ferrah, DG de l'EPAL, a déclaré, hier, à l'occasion de la première journée des portes ouvertes sur le port d'Alger qui se tiendront jusqu'à demain, 22 janvier. Des journées destinées à expliquer aux opérateurs les nouvelles mesures et surtout la réorganisation “transparente” des espaces portuaires de l'EPAL, affichées et réfléchies dans le but de “raccourcir les délais de gestion des opérations à l'import et à l'export”. Cette démarche a associé l'ensemble des maillons de la chaîne du commerce extérieur, douanes, Awexal, Association des commissionnaires en douane, la CAAR, Gema, etc. La visite guidée des points de naissance ou d'aboutissement des opérations traitées par les multiples services de l'EPAL a permis aux participants de mieux appréhender l'architecture commerciale de ces espaces que la nouvelle approche tend à redéfinir en gisements à fructifier. La création des guichets uniques, à titre de facilitation, dans le traitement des opérations et l'aménagement d'entrepôts de stockage sécurisés, ainsi que l'informatisation dans la gestion des flux ont retenu l'attention des participants à cette tournée. L'objectif principal, selon M. Ferrah, “est d'arriver à inciter nos opérateurs, notamment les exportateurs, à plus de professionnalisme”, soulignant que ces derniers bénéficient de bien des avantages sur les tarifs et délais liés à leurs opérations. Sur la location des entrepôts avant export, l'opérateur est exonéré de toute charge pendant 10 jours, avons-nous appris. Sur simple sollicitation des services de l'EPAL, un traitement rapide et approprié lui sera réservé afin de participer à rendre son produit compétitif, contribuant ainsi à éliminer les charges et surcoûts inutiles. Il faut souligner que toute une logistique d'affaires a été minutieusement mise en place par l'EPAL en direction de ce potentiel axe de l'export hors hydrocarbures. La prestation existe et s'affiche audacieuse, en attendant les prétendants qui ne semblent point se bousculer. Autre performance sortie du lot et à mettre à l'actif de l'EPAL, la localisation ou l'identification de conteneurs “à tout moment sur simple présentation d'un numéro”. Par ailleurs, M. Ferrah dira que ses services ont recensé quelque 1 000 conteneurs en souffrance. L'opération de désengorgement, découlant d'un accord avec les douanes, consistera à les transférer sur la zone industrielle de Rouiba où l'EPAL a acquis un terrain à cet effet. Pour l'heure, avons-nous appris, le wali-délégué de Rouiba a opposé son refus pour la circulation de ces conteneurs, alors que l'EPAL préconise pourtant “une traversée de nuit afin d'éviter tout encombrement ou autre désagrément”. Quant au contentieux des véhicules ZH, le DG de l'EPAL se dit “décidé à s'en débarrasser en abandonnant même nos droits”. Ces espaces, en plus des navires, objets de décision de justice les bloquant, comme c'est le cas du Cathariwa arraisonné depuis 1997, constituent un manque à gagner certain pour l'EPAL. Il n'empêche, déclare M. Ferrah, que “nous réalisons des bénéfices, fruit d'une mobilisation générale”. Enfin, dans quelques jours, il sera procédé au lancement d'un appel d'offres national pour la réalisation d'une nouvelle gare maritime à conception moderne, dont les délais de réalisation ne devraient pas dépasser les 5 mois, et ce, pour un investissement de plus de 165 millions de DA. Ceci, en attendant la réalisation d'un 2e terminal à conteneurs qui semble intéresser les Américains. A. W.