Dans le cadre des différents programmes de développement, l'administration locale a consacré 7 milliards de centimes pour l'aménagement des zones intérieures de Beni Izguen, localité relevant de la commune de Bounoura dans la wilaya de Ghardaïa. Par ailleurs, les citoyens et les animateurs des associations de quartier considèrent qu'au regard de l'enveloppe financière allouée, les responsables et les élus locaux ne se sont intéressés qu'aux façades visibles de Beni Izguen. Or, c'est bien l'ensemble de la région qui sombre dans les problèmes. Pourtant, selon eux, il s'agit d'une localité riche par son historicité. Un atout nommé tourisme qu'on peut mieux gérer pour le transformer en une ressource financière importante pour la collectivité. Les citoyens s'interrogent, alors, sur les raisons de l'insuffisance de cette enveloppe financière pour que les travaux d'aménagement puissent s'étendre à l'ensemble des rues et autres voies et places publiques de Beni Izguen. Ils se plaignent surtout de l'absence de projets de développement et d'aménagement des localités d'Oudjoudjen, du quartier Chaâbet-Moumou et de la route Antissa qui constituent quelques-uns des lieux d'habitation les plus peuplés de Beni Izguen. En dépit des dizaines de requêtes adressées aux autorités et aux élus locaux ainsi qu'à la Direction des travaux publics, les citoyens de la commune de Bounoura et les responsables des comités de quartier n'ont pas baissé les bras. Ils continuent, en effet, à solliciter l'intervention des pouvoirs publics pour la prise en charge de leurs problèmes liés au mauvais état des routes et des trottoirs, au manque flagrant en matière d'éclairage public et autres problèmes qui leur rendent le quotidien pénible. Selon les personnes interrogées, les rues et les places publiques se transforment en un véritable bourbier à la moindre chute de pluie, rendant ainsi la circulation, aussi bien aux piétons qu'aux automobilistes, pratiquement impossible. Alors qu'en été, cette situation est souvent à l'origine d'immenses nuages de poussière soulevés par le moindre vent, provocant ainsi des maladies respiratoires pour les personnes sensibles. Pour ce qui est de l'assainissement, le réseau est défectueux. D'où des rejets quotidiens d'eaux usées avec toutes les conséquences néfastes sur la santé publique. Selon des indiscrétions, les perturbations enregistrées dans l'accomplissement des travaux d'aménagement des localités d'Oudjoudjen et de Chaâbet-Moumou sont dues au retard accusé dans l'achèvement des regards, empêchant de ce fait le déversement des eaux pluviales qui sont souvent à l'origine de la dégradation des routes et des travaux fraîchement réalisés. A. BOUHAMAM