La pendaison de Saddam Hussein est un crime. Un crime légal ? Mais, il n'y a plus de légalité dans ce pays livré aux vents mauvais depuis l'invasion américaine. Le simulacre de procès intenté au dictateur irakien le prouve jusqu'à l'écœurement, avec ses magistrats fantoches et la défense piétinée, pour ne pas dire assassinée. Un crime d'Etat ? Mais, il n'y a plus d'Etat dans ce lieu dit livré à la guerre civile par l'imprévoyance des envahisseurs, qui n'a d'égale que leur arrogance. Un crime ordinaire ? Mais, dans ce pays gorgé de sang et de larmes, on a choisi le jour le plus sacré pour le monde musulman pour exécuter le forfait. Un crime inqualifiable, signé Bush et son équipe israélo-évangéliste. Au fait, samedi c'est aussi jour de sabbat. Aurait-on exécuté le même jour un quelconque des criminels de guerre israéliens qui sèment la mort et la terreur au quotidien dans les territoires palestiniens, après avoir dévasté le Liban, il y a quelques semaines à peine ? La question est posée. En attendant la réponse, Saddam Hussein est mort en martyr. Par la grâce des Américains et de leurs épigones. M. B.