Le GSPC vient de rejeter à nouveau la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, quelques jours après que le groupe de Hassan Hattab eut émis son souhait de déposer les armes, afin de soutenir la démarche du président Bouteflika. Le numéro un de l'organisation terroriste n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour réitérer son rejet à l'offre du président de la République et, par ricochet, celle de son ex-ami et compagnon d'armes, l'ex-“émir” Abou Hamza. L'“émir” du GSPC, Abou Moussab Abdewoudoud, alias Abdelmalek Droukdel, qui a lui-même signé le document daté du 3 janvier, affirme que son organisation attend de pied ferme des ordres de Ben Laden pour passer à une autre étape dans la violence terroriste. “Nous attendons avec une grande impatience vos consignes et vos instructions pour amplifier et diversifier nos actions”, précise l'“émir” du GSPC. Ce dernier reconnaît ainsi, pour la première fois, l'existence dans ses rangs de terroristes étrangers. “Les jeunes qui commencent à s'imprégner davantage de nos idées et de notre lutte aspirent de plus en plus à prendre les armes”, martèle l'“émir” du GSPC. Et d'ajouter : “Ces combattants sont recrutés aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur du pays.” Dans le même sillage, il lance, à travers le même document, un appel à de nouvelles recrues, que ce soient des étrangers ou des locaux, à rallier son organisation. Droukdel, qui tente de prouver que le terrorisme n'a pas été vaincu, n'a pas raté l'occasion de faire l'éloge des attentats perpétrés dernièrement par ses groupes armés dans plusieurs endroits du pays, notamment celui de perpétré à Bouchaoui contre les employés d'une société américaine. L'“émir” du GSPC réitère ensuite son allégeance à Ben Laden. “Notre cher émir et digne guide Abi Abdellah Oussama Ben Laden, nous vous réitérons notre soutien et notre allégeance, et nous vous renouvelons notre entière confiance”, affirme-t-il. L'“émir” du GSPC, qui qualifie les Etats-Unis et l'Occident d'axe du mal, annonce sa détermination à accentuer ses actions terroristes contre leurs intérêts partout où ils se trouvent. L'“émir” Abou Moussab déclare n'avoir jamais reçu d'aides de l'extérieur et soutient que le GSPC a intercepté récemment un matériel de guerre conséquent et diversifié. Sur le chapitre irakien, Droukdel n'a pas hésité à féliciter les combattants frères irakiens pour la guerre qu'ils mènent contre les agresseurs. Le document a fait l'impasse sur la pendaison de Saddam Hussein, s'alignant ainsi sur la même ligne de conduite adoptée depuis toujours par Al-Qaïda à l'égard de l'ex-président irakien. Ainsi, pour souligner davantage son appartenance à Al-Qaïda et à Oussama Ben Laden, le GSPC ne se contente pas seulement de commettre des attentats spectaculaires, mais il affirme faire de l'Algérie et de toute la zone du Maghreb une plaque tournante de la nébuleuse islamiste internationale. M. T.