On le savait déjà ! Nos joueurs “professionnels” de football sont très pointilleux quand il s'agit de leurs droits, notamment en matière de primes, qu'elles soient de signature ou de match, allant jusqu'à brandir une menace de grève en cas de non-règlement. C'est leur métier, c'est normal, me diriez-vous. Mais cela se comprendrait plus aisément s'ils faisaient preuve de la même rigueur dans leur comportement en matière de devoirs et de respect de leur engagement auprès de leur club employeur. Surtout lorsqu'on sait déjà qu'en matière d'assiduité, de ponctualité et de production sur le terrain, il y a beaucoup de choses à dire. Cette mentalité nouvelle qui s'est installée dans l'esprit des joueurs, pour des raisons pas évidentes du tout, consiste tout simplement à refuser de jouer face à leurs anciennes équipes ou encore face aux clubs de leurs villes natales. Le club peut-il faire autrement ? Car même s'il venait à l'imposer au joueur, sa participation serait hasardeuse dans la mesure où, mentalement, ce dernier n'est pas préparé, ce qui aura, à coup sûr, des répercussions négatives sur l'ensemble du collectif et hypothéquera le résultat du match. A titre de comparaison avec les joueurs d'outre-mer, lors du match de la Champion's league européenne, Real Madrid-Milan AC, ce dernier club renfermait en son sein le talentueux joueur Redondo, ex-stratège du Real, qui a été, dès son entrée sur le terrain, longuement ovationné par le public madrilène et reçu, en fin de match, par le comité des supporters de ce club. Plus près de nous, en quarts de finale de la Coupe de France, les joueurs bordelais Feidounou et Darcheville sont allés battre sur son terrain l'équipe de Lorient avec laquelle ils ont remporté la Coupe de France de l'édition précédente. Toute la différence est là ! M. H.