L'ancien Canrobert, délaissé au profit de la nouvelle ville, reste l'âme de la cité et le revêtement de la chaussée peut redonner vie à un quartier que les commerçants ont déserté un certain temps. À la faveur de l'extension urbaine de la ville d'Oum El Bouaghi vers le sud où le nouveau centre-ville a été érigé (boulevard Houari-Boumediene, la nouvelle cité administrative, les nombreuses directions de l'éxécutif, la recette principale des P et T, les banques BNA, Badr...), l'ancien centre-ville d'Oum El Bouaghi, qui a perdu sa dynamique depuis la décennie 1980, a été complètement oublié. Pourtant, il demeure, en quelque sorte, l'un des maillons de la mémoire collective de ce qui était appelé avant “Canrobert” avec ses anciennes constructions et sa route principale datant de l'époque coloniale. En dépit de l'importance de l'axe routier, rue du 1er-Novembre, pour les passagers venant de Constantine en direction d'Aïn Beïda, Tébessa et Souk Ahras, petit à petit, ce lieu s'est vidé de ses commerces, notamment la partie ouest. Seule la partie est continue à maintenir, tant bien que mal, un semblant d'activité. Pourtant, cette rue continue à abriter certains établissements dont les sièges de la Cnep, la BEA, la BDL, une recette postale, la cour de justice... Le revêtement des trottoirs entamé dernièrement par l'APC vient à point nommé pour changer quelque peu l'aspect hideux à cette artère d'autant plus que de nombreux commerces sont prêts à rouvrir, notamment les cafés, les restaurants ainsi que les commerces des fruits et légumes. Les travaux en cours, une fois achevés, encourageront peut-être les réticents à revenir sur les lieux et pourquoi par recréer l'animation d'antan. K. MESSAÂD