Depuis le début de cette guerre, les USA notamment et l'Irak se sont livrés à cette pratique déstabilisatrice. La guerre en Irak entre aujourd'hui dans son cinquième jour. La situation s'enlise de plus en plus sur le terrain, plaçant la région sur une poudrière. Parallèlement aux armes qui parlent sur chaque parcelle du territoire irakien, les deux parties en conflit ont engagé d'autres moyens. Tous les moyens sont bons pour vaincre. Les alliés tout comme l'Irak se livrent à d'autres formes de guerre, usant des pratiques classiques et modernes. Les premiers jours de l'opération de “Liberté de l'Irak” font apparaître la prédominance de la guerre psychologique, parallèlement bien sûr au langage des armes de destruction. Depuis le début de cette guerre, les USA notamment et l'Irak se sont livrés à cette pratique déstabilisatrice. Vieille comme le monde, la guerre psychologique reste le recours des belligérants pour tenter de semer la panique et le doute dans le camp adverse. Cette action se manifeste sous plusieurs facettes : intox, manipulations, faux chiffres, rumeurs, fausses annonces, déclarations ambiguës. Autant de formes que prend cette guerre que l'Administration de Bush tente d'utiliser pour faire tomber le régime de Saddam. Ce dernier réplique par les mêmes procédés. Les uns et les autres ont recours à cette méthode pour saper le moral des troupes ennemies sur le terrain et amener l'adversaire à se rendre, à commettre de graves erreurs, le but étant de semer la panique et le désordre dans le camp d'en face. Dans une telle situation, l'information objective devient une denrée rare. Dans ce genre de guerre, c'est celui qui “tire” le premier qui en bénéficie, l'adversaire s'en trouvant acculé à démentir, justifier, argumenter et prouver le contraire de ce qui a été avancé, avant de passer à la contre-attaque. La télévision, avec les images qu'elle diffuse, est aussi un autre instrument de la guerre des nerfs. Les images diffusées sont souvent utilisées et instrumentalisées par chaque partie en conflit à son profit. Les lectures diffèrent, la finalité reste la même pour les antagonistes : comment utiliser ces images dans la propagande qui reste l'arme fatale dans une guerre. Depuis le début, l'Administration de Bush a distillé plusieurs rumeurs dont celle concernant la blessure de Saddam et la mort des dirigeants importants du régime de Bagdad. Les fausses informations concernant la prise de contrôle de certaines villes irakiennes ont fait partie des éléments essentiels dans la stratégie des alliés, notamment des USA, pour déstabiliser l'adversaire et convaincre l'opinion publique que l'opération est déjà une réussite. De son côté, l'Irak a procédé de la même manière, en donnant des chiffres gonflés sur les pertes humaines et matérielles de l'ennemi. Le régime de Saddam a beaucoup joué sur les images des hôpitaux pour tenter de discréditer ses adversaires auprès de l'opinion internationale. Le téléspectateur et les citoyens du monde sont réduits à suivre les images et à prendre avec des pincettes les informations émanant du front. Il faut dire que nombreux sont les médias qui se prêtent à ce jeu. M. A. O.