Face à l'Argentine aujourd'hui, Franck Ribéry devrait fêter sa 16e sélection. Un peu inconstant cette saison pour diverses raisons, le Marseillais espère être à la hauteur lors de ce match de gala. Il n'a que quinze sélections, mais fait déjà partie des meubles. Le Marseillais Franck Ribéry semble devenu un titulaire indiscutable. Tant pis si ses deux derniers matches en Bleu en Ecosse ou contre les Îles Féroé ont été décevants, tout le monde garde en mémoire son Mondial brillant et un France-Italie (3-1) réussi. Pourtant, depuis octobre, Ribéry a plus de mal et alterne le bon et le moins bon. “C'est vrai que j'ai eu un mois d'octobre très difficile. L'année dernière, j'avais fait une très très grosse saison, que ce soit en Coupe de France et Coupe de l'UEFA, en Intertoto et tous les matches de championnat. J'ai enchaîné par l'équipe de France. J'avais bien entamé cette saison 2006-2007 après la Coupe du monde. Après j'ai connu une baisse de régime. Mais après le Mondial, ce n'était pas facile de tout gérer. Ça m'a fait du bien de couper physiquement et mentalement, malgré la blessure (ndlr : une pubalgie).” Associé depuis plusieurs matches à Djibril Cissé à Marseille, Ribéry a retrouvé du rythme, ses dribbles et ses passes. Même s'il ne suit pas une trajectoire de performances linéaire, le milieu de terrain offensif semble malgré tout avoir appris quelques ficelles pour être un peu moins inconstant. Plus concentré sur le jeu, Ribéry apprend petit à petit le métier, reconnaissant s'être laissé débordé après le Mondial, et pas seulement par ses histoires de transfert : “Inconsciemment, je n'ai pas eu de vacances après la Coupe du monde ; je devais signer des autographes, faire des photos et des interviews. Et quand on est international, on n'a pas beaucoup de récupération. Les joueurs comme nous n'ont pas de repos : il faut gérer un peu plus, récupérer.” Devenu la figure de proue de cette sélection 2006-2007, le Boulonnais a eu du mal à mettre une barrière entre lui et le reste de la France, et cela l'a desservi. Mais aujourd'hui, Ribéry entend bien justifier la confiance que lui donne le sélectionneur. Face à l'Argentine, Ribéry oubliera la fatigue du mois de janvier. Face aux héritiers de Maradona (“un joueur qui allait vite, marquait, éliminait, il faisait plaisir”), le Marseillais essaiera de faire le maximum sur le terrain pour donner du plaisir aux gens. “J'essaie d'être prêt. Mais je suis un être humain, je ne suis pas une machine. Je ne peux pas dribbler à chaque fois onze joueurs et marquer.” Conscient que tout est allé très vite dans le positif pour lui en 2006, tout pourrait s'enfuir encore plus rapidement dans l'autre sens faute de sérieux et de travail. Du coup, sans se poser de questions, Ribéry entend profiter de ces moments de bonheur en Bleu : “À chaque sélection qu'il peut y avoir, je croise les doigts pour être sur cette liste. Jeudi, ma femme m'a appelé tout de suite pour me dire que j'étais sélectionné. Pour moi c'était important.”