Contrairement à ce qui a été annoncé, les discussions directes entre des représentants du président ivoirien Laurent Gbagbo et des rebelles des Forces nouvelles (FN) n'ont pas eu lieu. La rencontre devait avoir lieu au Burkina Faso avec comme facilitateur, le président burkinabé, Blaise Compaoré. Mais, selon ce dernier, ce n'est que partie remise, les deux parties ivoiriennes devant encore travailler de leur côté en vue d'élaborer et de peaufiner leurs propositions respectives, qui lui seront soumises en tant que facilitateur lors d'une prochaine rencontre à trois. Une première rencontre de prise de contact entre les délégations de la présidence ivoirienne et des FN a eu lieu lundi à Ouagadougou sous l'égide de Compaoré. La délégation du président ivoirien était conduite par un conseiller de Gbagbo et celle des FN par Louis Dakoury-Tabley (un dirigeant), par ailleurs ministre des Victimes de guerre. Après des entretiens séparés avec chaque délégation, Compaoré avait annoncé que les débats contradictoires entre les deux parties n'avaient pas véritablement commencé. Selon lui, il faudra attendre le début de la semaine prochaine pour avoir une visibilité sur la poursuite du processus. Sur proposition du président Gbagbo, le chef des FN, Guillaume Soro, a accepté d'entamer un dialogue direct pour mettre un terme à la crise en Côte d'Ivoire. Le président burkinabé, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao, 15 Etats) a été désigné facilitateur du dialogue inter-ivoirien. À noter que la Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis septembre 2002. La rébellion des FN s'est emparée du Nord, tandis que M. Gbagbo a gardé le contrôle du Sud. D. B.