Soulignant que l'édification de l'Union du Maghreb arabe est devenue "une nécessité impérieuse" pour les pays de la région, dans une conjoncture internationale "parsemée de menaces et de dangers pour la paix et la sécurité internationales", le ministre algérien du Travail a appelé à la coordination et l'unification des politiques maghrébines dans tous les domaines. Encore une fois, des appels ont été lancés afin que les efforts soient concentrés sur l'édification effective de l'Union du Maghreb arabe, qui demeure toujours au stade du projet. Ainsi, mettant à profit le déroulement de la 26e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe, les chefs de la diplomatie maghrébins ou leurs représentants ont souligné l'impératif d'accélérer l'édification de cet ensemble en vue de faire face aux “défis déferlants”. Le vœu de voir l'objectif se concrétiser a été à nouveau émis par les participants, notamment le représentant du pays hôte. “À l'occasion de cette réunion bénie, le royaume du Maroc réitère sa disposition sincère à œuvrer pour l'activation de notre Union maghrébine, la réalisation des nobles objectifs ayant présidé à sa création, étant convaincu que l'édification de cet ensemble est désormais inéluctable pour les peuples de notre région aux niveaux politique, économique et structurel”, a déclaré Mohamed Benaïssa, le ministre marocain des Affaires étrangères. Cette déclaration résume en fait la pensée des autres chefs de délégation des pays membres, lesquels se sont accordés à mettre en avant les exigences de l'étape actuelle en termes d'intégration économique, d'ouverture sur leur environnement et de défense des intérêts des peuples de la région. Selon le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, “la présence agissante de l'UMA et l'intérêt croissant qu'elle suscite dans les forums internationaux et régionaux nous incitent plus que jamais à aller de l'avant dans la promotion des mécanismes et le renforcement de cet ensemble”. La meilleure manière de contribuer “à la mise en place d'une coopération régionale efficiente est de poursuivre le partenariat équilibré avec l'Union européenne — l'UMA étant un partenaire au dialogue euro-méditerranéen — ainsi qu'avec les autres organisations régionales et internationales, particulièrement les ensembles africain et arabe”. Benaïssa insistera sur le fait que l'UMA constitue “l'un des instruments permettant aux peuples de la région de préserver leur identité et de défendre leurs intérêts, à l'ère de la mondialisation qui induit désormais de nouveaux systèmes économiques, sociaux et culturels”. Affirmant que les menaces qui guettent chacun des pays de l'UMA affecteront l'ensemble de la région, le chef de la diplomatie marocaine soulignera qu'“il est temps de réunir les conditions propices de surmonter les divergences et les difficultés, afin que nous puissions faire face aux défis déferlants”, parce que “les défis auxquels nous sommes confrontés sont divers et complexes, allant du terrorisme aux problèmes de développement”. Intervenant à son tour, Tayeb Louh, le ministre algérien du Travail et de la Sécurité sociale, qui représentait l'Algérie, a estimé que l'édification de l'Union du Maghreb arabe est devenue “une nécessité impérieuse” pour les pays de la région, dans une conjoncture internationale “parsemée de menaces et de dangers pour la paix et la sécurité internationales”. Il prônera une attention particulière à la coordination et l'unification des politiques maghrébines, notamment dans les secteurs vitaux comme l'agriculture, les infrastructures et les ressources en eau. Idem pour le secrétaire d'Etat tunisien chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines, Mohamed Abderraouf al Basti, qui a indiqué que cette session se tient dans “une conjoncture décisive” pour les relations interrégionales et internationales, ce qui conforte “notre conviction en la nécessité d'accélérer le processus d'édification de l'UMA”. Il a formulé l'espoir que cette dynamique “soit couronnée par la tenue du sommet de l'UMA dans les plus brefs délais”. Mohamed Abderraouf al Basti estimera que la réalisation de l'intégration maghrébine “passe inéluctablement par une évaluation globale de l'expérience des années précédentes en vue de l'amélioration des structures de l'Union et la promotion du rôle du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA”. Le secrétaire du Comité populaire libyen des liaisons extérieures et de la coopération internationale, M. Abderrahman Chalgham, appelé à “faire face ensemble et de manière responsable aux défis et menaces qui nous guettent, pour honorer nos engagements vis-à-vis de nos peuples”. Insistant sur l'élimination des entraves à l'action commune et l'examen des moyens d'instaurer “un climat propice au dialogue permanent” entre les pays membres, il ajoutera qu'“il est nécessaire que nous œuvrions à la relance de l'Union du Maghreb arabe et à la dynamisation de toutes ses institutions et structures”. K. ABDELKAMEL