La Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires (FNTIA) tire la sonnette d'alarme. La hausse drastique des prix de la poudre de lait a fait réagir la Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires (FNTIA). Cette organisation tire la sonnette d'alarme quant à un risque d'effondrement de la filière lait. Les membres de la FNTIA évoquent une restriction de l'offre à l'origine de cette augmentation des cours. “Cette restriction risque de perdurer selon les éléments d'analyse et d'appréciation élaborée par l'USDA et l'office français de l'élevage qui estiment que la hausse des prix n'est pas elligible à s'estomper au motif qu'elle est la conséquence de la sécheresse dans les pays potentiellement producteurs de la poudre de lait”, souligne la fédération dans un communiqué. Des enjeux politico-économiques, résultant du retrait de la subvention aux exportations au sein de l'Union européenne, constituent aussi une autre raison qui a favorisé cette hausse. “En Algérie, si cette hausse des prix n'est pas jugulée à travers une stratégie de soutien par l'Etat au gré d'actions de subvention, elle entraînera inéluctablement l'effondrement de l'ensemble du tissu industriel réalisé autour de la filière lait”, avertira la FNTIA. La production de lait pasteurisé, qui représente 90% de l'activité des laiteries est, selon la même source, tributaire des importations de la poudre sachant que le lait de vache collecté n'a qu'un taux d'intégration de 30%. Une telle situation, explique la fédération, expose les filiales du groupe Giplait à des déficits significatifs sans palliatifs possibles ou parades managériales devant “des facteurs exogènes influents contre lesquels les ressources et les potentialités de l'entreprise restent impuissantes”. À cette problématique, la FNTIA ajoute les mesures jugées “trop sévères” de la banque Badr pour le financement des importations. Ce qui a poussé le groupe Giplait à réduire sa production et a engendré une régression des quantités du lait pasteurisé sur le marché. Les conséquences qui découleront de cette hausse concernent, indique la fédération, l'arrêt de la production, la faillite du groupe, la perte d'emplois et l'impact sur la consommation du citoyen. La FNTIA interpelle ainsi l'ensemble des institutions impliquées pour intervenir afin de traiter dans l'immédiat ces dysfonctionnements. B. K.