Les artistes lyriques, organisés en syndicat affilié à l'UGTA, en ont appelé hier lors d'une assemblée générale la ministre de la culture à “œuvrer pour une vraie politique de la gestion du secteur de la culture”. Ce souhait traduit la totale désorganisation dans laquelle se débattent les artistes algériens qui n'ont, à ce jour, aucun texte de loi régissant leur métier. Par la voix de Amar Laïdouni, secrétaire général du Syndicat des artistes algériens, les artistes se sont essentiellement posé la question de savoir pourquoi “lorsque l'Algérie invite un chanteur étranger, il est payé à des sommes faramineuses au même moment, un chanteur local ne trouve pas de quoi payer le bus quand il est appelé à prendre part à une réunion du syndicat”, s'est interrogé Amar Laïdouni. Lors de la réunion d'hier, il a été question de légiférer sur les relations de travail censées réglementer les rapports qu'entretiennent un artiste et sa tutelle, le ministère représenté par l'Office national de la culture de l'information et le centre culturel et de l'information. “L'Etat a mis des fonds pour le soutien des différentes disciplines artistiques, mais les dispositifs mis en place ne répondent pas aux exigences de la société ni à celles des artistes pour une meilleure valorisation de leur profession”. Ces offices sont appelés à accepter le principe de dialogue “dans un cadre de respect mutuel pour dépasser les exclusions passées” afin de réfléchir à une issue à cette situation ne semblant pas agréer les musiciens qui ne se reconnaissent pas au sein de la Centrale syndicale. Les différents intervenants, lors de cette assemblée, ont appelé les adhérents à d'autres rencontres afin de mieux négocier les différentes opportunités qui peuvent se présenter à eux. SAMIR BENMALEK