La nouvelle tarification saisonnière porte la prise en charge par course à 15 DA le kilomètre et le stationnement pour attente (15 min) à 20 DA. En plus de cette nomenclature fixe, pour la périphérie, le chauffeur de taxi et l'usager négocient le montant du service demandé. Pour certains chauffeurs, les montants sont revus souvent à la hausse durant cette période. Un minimum de 90 à 100 DA, parfois même plus, est exigé pour les plus courtes distances. “La technique de certains chauffeurs est plus pernicieuse. On annonce le montant de la course à la fin du trajet et là, le client n'a pas le choix, il doit payer”, nous dit un usager. Pire, certains chauffeurs de taxi n'hésitent pas à faire descendre les clients avant d'arriver à destination, avançant des alibis du genre : “Routes accidentées, pentes abruptes, voiture trop vielle ou trop neuve…” Toutes les excuses sont valables pour faire moins d'effort. Pour le directeur des transports de la wilaya de Jijel, ces cas sont une exception. Il explique qu'il “s'agit d'un système de ramassage et un moyen de transport sûr. Les chauffeurs sont soumis à une enquête administrative et à une formation sanctionnée par un diplôme”. Il enchaîne : “Le taxi collectif est né à Jijel en juillet 2004. Les itinéraires sont fixés par arrêté du wali et les lieux de stationnement par les services de l'APC. Il nous a permis de couvrir des zones enclavées telles que Harratane et Rabta, où il y a une population importante qui était dépourvue de transport urbain. Le résultat est là et les prix sont les mêmes que le transport urbain.” Enfin, seule une implication des consommateurs complètera les efforts de moralisation d'une activité réglementée. “Je demande aux usagers des taxis de se plaindre par écrit en nous communiquant les numéros de portes pour toute anomalie”, suggère le directeur des transports. Mourad Bouchama