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“J'ai toujours su que l'Algérie prendrait le dessus sur le terrorisme”
Trois questions à Louis Caprioli
Publié dans Liberté le 17 - 04 - 2007

Louis Caprioli a été le patron de l'antiterrorisme au sein des services du contre-espionnage français, la DST, de 1998 à 2004. Il est, aujourd'hui, conseiller à GEOS, le leader européen de la gestion et de la prévention des risques.
Liberté : Quels sont les risques terroristes sur la France et, d'une manière plus générale, sur l'Europe après les attentats d'Alger revendiqués par al- Qaïda au Maghreb ?
Louis Caprioli : Il faut retenir que c'est la mouvance GSPC qui a revendiqué ces attentats. Pour moi, ce n'est pas Ben Laden, ce n'est pas Ayman Al Zawihiri, même si le GSPC a fait allégeance et que cette allégeance a été acceptée. Ces attentats démontrent une nouvelle stratégie du GSPC qu'on a déjà vu avec les actes commis à Réghaïa ou à Dergana. Il y a une “qaïdisation” et une “irakisation” des opérations avec les attentats contre les Russes et Haliburton, et aussi à travers les voitures piégées par le sacrifice humain. On sait aussi que les liens ont toujours existé entre le GSPC en Algérie et des groupes à l'étranger. On peut les évoquer à travers le cas de ce Yéménite arrêté en Algérie, ou à travers des arrestations effectuées en France comme celle de Mohamed Chawki Badache.
Cette nouvelle stratégie était clairement lisible dans un communiqué diffusé en janvier où il menaçait de s'en prendre aux intérêts américains. Dans les années 1990, le GIA ne visait pas les intérêts américains. Mais je ne sais pas si cela relevait de sa stratégie ou simplement des opportunités opérationnelles. Aujourd'hui, il y a un respect des menaces. S'agissant particulièrement des menaces sur la France, al-QaIda Maghreb doit d'abord s'affirmer sur son territoire. Les opérations contre les intérêts français peuvent être des cibles sur ce territoire. On est le 16 avril, il n'y a pas eu d'arrestations. Il n'y a pas d'information sûre concernant un éventuel attentat sur le territoire français. Les opérations de neutralisation n'ont pas été déclenchées.
Est-ce-que cela ne serait pas dû à une défaillance du renseignement ?
Les échanges de renseignements opérationnels existent entre les différents services concernés en France et avec les autres pays, au Maghreb, en Europe et même dans le monde entier. Ce que je constate, c'est qu'après les arrestations au Maroc, on n'a pas de projection par des actions en France. Les derniers attentats en Algérie n'ont pas donné aux enquêteurs de pistes qui permettent des arrestations en France. On est dans une première phase d'al-qaïdisation. Ceci étant, les menaces sont réelles.
Les derniers attentats d'Alger ont ravivé le souvenir des années 1990. Y a-t-il risque de revenir à cette période avec tout ce que cela peut impliquer sur l'économie et la réconciliation nationale ?
Nous sommes présents en Algérie. Nous diffusons des consignes de vigilance mais nous n'avons pas demandé aux entreprises de plier bagage. La situation aurait été peut-être différente s'il y avait un tourisme de masse. Quant à revenir aux années 1990, franchement, je n'y crois pas et je n'ai jamais pensé que les terroristes pouvaient gagner en Algérie. L'armée et formée de conscrits. C'est une armée populaire, démocratique et républicaine qui ne présentait aucun risque de basculement même si quelques éléments ont pu le faire. J'ai toujours su que les institutions algériennes allaient prendre le dessus sur le terrorisme. Le phénomène va, malheureusement, se poursuivre. Il faut des mesures militaires mais aussi politiques et économiques. C'est valable pour l'Algérie et pour tous les autres pays.
Y. K.


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