Des équipes de contrôle sanitaire sont installées au niveau des ports et aéroports algériens pour prévenir cette épidémie qui a fait déjà 59 morts à travers le monde. La pneumopathie atypique, qui a fait son apparition au Viêt-nam, a fait déjà 59 morts à travers le monde, la plupart des victimes sont enregistrées en Asie ou au Canada, alors que 1 600 autres personnes sont atteintes de ce virus dans le monde. Une situation qui a conduit, en effet, I'Organisation mondiale de la santé (OMS) à préconiser des procédures de contrôle dans les aéroports des pays les plus touchés par cette épidémie connue désormais sous le nom de “syndrome respiratoire aigu sévère”, (SRAS). Pour s'en prémunir, I'Algérie n'a pas manqué de prendre des mesures de prévention au niveau des ports et aéroports. Le ministère de la santé a vite fait d'installer aux frontières des commissions de contrôle. Dans une directive adressée à la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Alger, le département de Abdelhamid Aberkane a remis une feuille de route pour les groupes de médecins qui veillent, depuis quelques jours déjà, sur les ports et aéroports. La fiche technique porte sur les aspects liés au dépistage, à l'évolution et à la conduite à tenir. En rappelant les signes cliniques évocateurs de cette maladie (fièvre, céphalée, myalgie, toux...), la directive précise qu'il est considéré “comme un cas présumé toute personne présentant depuis le premier février 2003 la notion d'un voyage récent dans une zone ayant déclaré des cas diagnostiqués de SRAS, de contact rapproché avec un sujet chez qui le syndrome a été relevé, une poussée fébrile et des signes respiratoires”. Il est aussi considéré, selon la même source, comme “cas préalable toute personne présentant des signes précités avec, en plus, des signes radiologiques de pneumonie, un syndrome de détresse respiratoire ou une affection respiratoire inexpliquée ayant entraîné la mort”. En attendant de plus amples informations concernant cette pathologie, les services de la santé soulignent que “les médecins de contrôle sanitaire aux frontières de l'aéroport seront alertés par l'équipage de tout cas suspect, dès l'arrivée de l'aéronef”. Les contrôleurs qui doivent, par ailleurs, “garder le contact avec les passagers et l'équipage ayant voyagé avec le sujet suspect pendant les 15 jours suivants”, ont à notifier tous les cas à la direction de la prévention au ministère de la santé. Jusqu'à l'heure actuelle, indique la même source, “il n'est pas encore question de limitation de destination et il est inutile de mettre en observation des personnes en bonne santé”. S. R.