La Fondation Avempice Institution, en référence au philosophe politique Ibn Baja, mort en 1139, créée tout récemment à Oran, a organisé, hier, à l'hôtel Royal un colloque sur l'engagement de Frantz Fanon, “le théoricien de la Révolution algérienne”. Ce colloque intitulé “Fanon anticolonial, Fanon postcolonial” a été l'occasion de réunir plusieurs intervenants ayant tous, à un moment donné, côtoyé ou rencontré Frantz Fanon tels que Mohamed Harbi ou encore Claudine Chaulet. Dans son intervention intitulée “Le fanonisme et le sujet de la Révolution algérienne”, Mohamed Harbi a rappelé ce qui, à l'époque du mouvement national et de la Révolution algérienne, a constitué pour Frantz Fanon le ferment de sa conscience politique et de son engagement politique. Une façon de revenir également sur la structure sociale du mouvement national qui a orienté fatalement le mouvement de la révolution, expliquant même comment chez Frantz Fanon “l'idéalisation de la paysannerie et de son rôle dans le mouvement de la révolution national” s'explique par les affrontements qui avaient lieu à l'époque au sein des animateurs du mouvement avec qui il était proche. F. Boumediène