La préparation de la campagne électorale a été au centre de la réunion organisée par le patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem avec les têtes de liste de son parti, jeudi à l'hôtel El-Riad. Lors de son allocution d'ouverture à la rencontre, Belkhadem a commencé par démentir l'existence d'une crise au sein du FLN en rapport avec la confection des listes électorales pour les prochaines législatives. “Il y a eu une amplification des dissidents qui ont déclaré l'existence d'une crise au parti qui conduira à son affaiblissement”, fera-t-il remarquer avant d'affirmer : “Hanou arwahkoun (rassurez-vous), il n'y a pas de crise au FLN !” “La colère nous la comprenons et nous l'imaginons, mais ceux qui ont parié sur l'implosion du parti seront bien déçus”, dit-il. Prenant les choses du bon côté, Belkhadem dira que cette situation prouve l'ampleur du FLN et la bousculade qu'il suscite pour postuler à la députation en son nom. 4 500 dossiers de candidatures ont été, pour rappel, déposés parmi lesquels n'ont été retenus que 500. Aussi, cette colère est passagère et se dissipera très vite, pense Belkhadem. “Les gens vont dépasser leur égoïsme, vont soutenir nos listes électorales et feront la campagne”, note-t-il tout en affirmant que “notre confiance en nos militants et en notre base est entière”. Dans le même ordre d'idées, l'intervenant expliquera qu'“il faut attendre les résultats des élections pour ensuite nous demander des comptes” avant d'anticiper sur ces résultats en disant : “On va gagner le match et nous demeurerons la première force politique du pays.” Abordant le chapitre lié à la stratégie électorale, l'orateur expliquera qu'elle “nécessite des moyens financiers qui seront assurés par le parti, mais également par les candidats”. Cette campagne, Belkhadem la veut cependant “honnête et propre” car, dit-il, “la vie politique est faite de valeurs”. D'autant, dit-il, que le FLN a un programme “prometteur et ambitieux” qui sera “apprécié par les citoyens”. “Nous avons confiance en notre peuple et en son choix”, insiste-t-il. Cet optimisme doit être cependant sous-tendu par une campagne électorale de qualité car il s'agit, dira Belkhadem, “d'acquérir la confiance des citoyens”. Comment ? “Par une importante mobilisation autour des listes électorales à travers des meetings populaires, mais le travail de proximité est autrement plus important”, explique l'intervenant. Ce travail de proximité se fera, note-t-il, avec “l'aide des militants, des associations, des travailleurs, des fellahs, des femmes, des jeunes et de l'ensemble des composantes de notre société”. Qui fera la campagne électorale ? “Ce sont les candidats têtes de liste qui la mèneront du début jusqu'à la fin, en animant les meetings et en faisant un travail de proximité, en choisissant les commissions de wilaya et en sélectionnant les personnes devant occuper les bureaux de vote”. Interrogé par les journalistes sur la démission des ministres candidats de leur poste gouvernemental pour mener la campagne électorale, Belkhadem expliquera que “la loi ne les oblige pas à le faire”. “Une fois élus députés, ils auront à choisir entre la fonction ministérielle et la députation.” Sollicité également à propos de son programme de sorties sur le terrain, le patron du parti dira qu'il le fera pour faire la concordance entre son travail gouvernemental et celui au sein du FLN. Le patron du FLN démentira dans la foulée l'utilisation des moyens de l'Etat par son parti pour les besoins de la campagne puisque les ministres resteront en poste. Sur le registre de la surveillance des élections, Belkhadem a appelé à l'implication des partis : “Nous ne voulons pas de fraude, ni contre nous ni pour nous, car certains de ceux qui perdront les élections pourraient tenter de justifier leur échec en évoquant des irrégularités.” N. M.